À 86 ans, Marie-Ange Scala, de son nom de jeune fille Marie-Ange Aligand, expose les créations réalisées tout au long de sa vie à l'Atelier Legault de Pouancé, du 5 août au 3 septembre. "J'ai peint des bouquets, des nus, des paysages anciens, des paysages de Segré, des fleurs, c'est très varié", décrit-elle.
Passionnée de dessin
Elle remonte l'histoire de sa vie et revient aux origines.
"Je suis née à Bel-Air. Pendant toute mon enfance, j'aimais dessiner. À 13 ans, j'aurais pu passer mon certif' mais on n'avait pas le droit, alors, pendant un an, j'allais aider les classes inférieures. J'avais dessiné une carte de France pour la petite classe avec les fleuves, les ports, les montagnes, etc."
C'est une véritable passion pour Marie-Ange Scala.
"Le dessin a toujours été en moi. Mon grand bonheur à Noël était d'avoir une boîte de crayons de couleurs."
Avant de revenir à Bel-Air au début des années 2000, elle a passé une grande partie de sa vie en région parisienne.
"Je suis partie à Angers faire mes études. J'ai fréquenté un peu les Beaux-Arts en cours du soir puis je suis partie à Paris à 19 ans. J'ai travaillé dans la haute couture et puis, vers la trentaine, j'ai été professeure de couture."
Elle a ainsi profité du milieu artistique parisien.
"Je visitais les musées, j'aimais les arts en général, la sculpture, la peinture, etc. J'étais souvent dans les jardins du Louvre à dessiner les gens, à faire de petits croquis. J'avais toujours un crayon à la main."
Et de poursuivre : "À Alfortville, mon fils allait au cours de dessin le mercredi et puis il a dit : "Maman aussi, elle aime bien dessiner." "Alors pourquoi elle ne vient pas nous rejoindre ?" Mais je n'avais pas le temps, avec le travail de la maison, le collège, etc.", explique Marie-Ange Scala, devenue au fil des années professeure au collège.
L'art thérapeutique
Cette passion l'a suivie tout au long de sa vie. L'art a été pour elle une thérapie. "Tous les arts peuvent nous guérir. J'étais souvent anxieuse. Je somatisais, d'où ce rapport au corps, aux émotions."
Marie-Ange Scala a ainsi profité d'un arrêt maladie dans sa carrière de professeur au collège pour s'adonner pleinement à sa passion. "À l'atelier de peinture d'Alfortville, il y avait des modèles nus qui posaient. Il y avait toutes les postures, des femmes, des hommes. J'ai aussi une femme enceinte. Je l'avais faite. Je les dessinais dans tous les sens."
Le rendu dépendait de son émotion du moment.
"Au début, j'étais olé olé, c'était la joie, je les peignais en couleur. Puis, d'un coup, il n'y a plus de couleurs, je les dessine en noir, pendant une phase de déprime. Là je me sentais quand même un peu mieux, je lui fais une petite lumière."
Et de conclure : "C'est ainsi que sont nées les Sublimes."
Pratique : Vernissage le 4 août à 18 h 30. Exposition à l'Atelier Legault du 5 août au 3 septembre. Jeudis et vendredis de 14 h à 18 h, samedis et dimanches de 15 h à 18 h 30.
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.