Originaire de Bouillé-Ménard, Anthony Lecomte a découvert le karaté tout jeune garçon, parce qu'il était très actif. "Mes parents cherchaient un sport qui allait me canaliser. À Segré, les cours de judo étaient complets. Ils m'ont inscrit au karaté en se disant que c'était presque la même chose. Finalement, le karaté m'a appris à vivre. Je n'ai pas peur de dire que c'est un art empreint de dignes valeurs", détaille-t-il.
Du temps passé au dojo
Celui qui est aujourd'hui père de famille partage sa passion avec ses enfants, qu'il a eus avec sa femme, et ceux dont il s'occupe plusieurs fois par semaine au Karaté club de Château-Gontier. Cela fera 24 années, en septembre, qu'il entraîne les jeunes et les moins jeunes. "Je suis arrivé à Château-Gontier à 20 ans, en 1999. Tout le monde s'est demandé ce que j'allais faire. Et en effet, j'ai beaucoup changé dans ma manière d'être. Je suis moins rugueux, plus apte à m'adapter. Mais j'ai toujours été salarié ici, même si j'ai aussi entraîné à Segré, Laval, Renazé et aux comités départementaux 49 et 53", raconte Anthony.
Le sourire aux lèvres et le regard ému, il se souvient de ceux qui lui ont appris le karaté. "Michel Pendans et Michel Braud ont été mes premiers entraîneurs. De ceux que l'on ne peut oublier. Ils nous ont fait comprendre que le karaté était une école de la vie : qu'il faut mettre un point d'honneur à terminer ce que l'on a commencé. J'ai aussi une pensée pour André Morel, qui est décédé récemment et qui avait développé le karaté en Mayenne."
Humblement, passer la main
Pourtant, Anthony a toujours gardé une seconde activité à côté de son poste de salarié du club. "J'ai été pendant des années aide cuisine, mais il fallait que ça s'articule avec le karaté : c'était ma priorité. Depuis quatre ans, je tiens un bar-tabac avec ma conjointe."
Abîmé par des blessures, Anthony compte bien entraîner tant qu'il le pourra, mais il a déjà formé de nouveaux karatékas qui pourront prendre la suite. "Quand on aime son sport, on a à cœur qu'il soit pérenne, que le club vive après nous."
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.