"Je suis là pour les deux mois d'été. C'est la première fois que je travaille à la maison éclusière", déclare Genaro Campedel.
Âgé de 20 ans, est étudiant en BUT Mesures physiques à Clermont-Ferrand et travaille dans le Maine-et-Loire pour la saison estivale. "Mes parents habitent ici, sinon ça ferait loin, tous les jours", rigole-t-il.
Dans la nature
Son job d'été est atypique. En tant qu'éclusier, il est salarié du département de Maine-et-Loire tout en pouvant profiter du grand air. "Je fais passer des bateaux. Je fais des relevés d'eau le matin et l'après-midi. Ces relevés servent à savoir s'il y a assez d'eau pour que les bateaux circulent."
Et d'ajouter : "Après, il faut entretenir l'écluse aussi : ramasser les branches pour éviter que ça coince l'écluse, etc."
Genaro Campedel est aussi là pour renseigner les promeneurs.
"Ici, il n'y a pas de chemin de halage, du coup il y a un peu moins de personnes qui passent mais, quand il y en a, si elles ont des questions, on les aiguille au maximum et on discute avec elles."
Au quotidien, il est assez mobile. "Je suis sur plusieurs écluses. À La Chapelle-sur-Oudon, on s'occupe de trois écluses : celle de La Chapelle, de La Himbaudière et de Maingué. J'ai une voiture de fonction et je me déplace. Pour faire passer un bateau sur les trois écluses, j'en ai à peu près pour une heure et demie."
Et de préciser : "Si quelqu'un veut passer, il m'appelle. Comme l'Oudon est en crise, chaque bateau doit être assisté par un éclusier."
En fonction du planning, il peut aussi être amené à intervenir sur d'autres écluses du département de Maine-et-Loire, "ça dépend des jours, je suis aussi sur la Roussière, Sautré, et Montreuil-Juigné, sur la Mayenne".
Cet été, il gagne sa vie tout en prenant du plaisir. "J'ai choisi ce job d'été par rapport à la proximité avec la nature. Je me suis dit, "c'est l'été, autant être dehors, ne pas être qu'à l'intérieur". Travailler au McDo ou quelque chose comme ça me tentait beaucoup moins", plaisante le jeune homme.
Et de terminer : "J'avais vu une jeune fille qui faisait la même chose l'année dernière et je ne savais pas que c'était un job saisonnier. Quand j'ai entendu parler de ce métier, je me suis dit : "Pourquoi ne pas y aller, ça peut être sympa.""
Et Genaro Campedel ne regrette pas l'expérience.
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