La statue du Bienheureux Noël Pinot installée début février dernier sur son piédestal dans le chœur de l'église Saint-Denis a été bénite par Mgr Emmanuel Delmas le 21 février. Le Bienheureux Noël Pinot a donné son nom à la paroisse, un choix opéré par l'Évêque. La statue de 1,70 m de hauteur avait été retrouvée dans un grenier au Louroux-Béconnais.
Des polémiques autour de la statue
Joseph Gourdon, un habitant de Vritz a restauré la statue en lui redonnant ses couleurs d'origine, peut-être "un peu trop flashy", estiment quelques paroissiens. La statue placée au centre du chœur attirait les regards. Est-ce la raison qui a poussé plusieurs anonymes à faire descendre discrètement la statue de son socle pour la déposer sous le clocher dans l'entrée principale de l'église ? Une façon de dire leur désaccord sur la présence à cet endroit de cette statue, ou une façon de dire non à sa présence à Candé ?
La décision de la mettre au centre de l'église ne paraissant pas avoir été prise en concertation avec les membres de la paroisse. Les réfractaires auraient-ils changé de camp ? De quoi exaspérer l'abbé Emmanuel Labbé, vicaire de la paroisse et le curé Vincent Artarit qui envisageaient de déposer une plainte. "Le chœur est un lieu sacré", a déclaré le vicaire lors de la messe du 13 août.. Un cordon symbolique marque la limite entre le sacré… et le reste.
La statue a depuis retrouvé son socle. Elle va encore "bouder" l'assistance quelques jours en tournant la tête vers l'orgue, avant de reprendre sa position initiale. Aujourd'hui, selon Jacques Vilain, sacristain, "il est question de rapatrier le socle et la statue vers l'entrée principale de l'église". Déjà, dans l'église du Louroux Béconnais une statue de Noël Pinot existe, la volonté du vicaire serait selon Jacques Vilain "d'équiper les neuf clochers de la paroisse de la présence de Noël Pinot". Il reste encore sept de ces clochers à convaincre.
D'autres cas similaires
L'église de Candé ne serait pas la seule à avoir été l'objet de changements qui dérangent les paroissiens. À Challain-la-Potherie, il est confirmé qu'une statue de La Vierge aurait elle aussi attrapé le tournis, et une peinture représentant le Christ et les 12 apôtres d'un artiste peintre local a été ôtée, malgré les promesses du vicaire de ne pas y toucher du vivant de l'artiste. Depuis, il aurait demandé "le pardon", dit-on.
Côté fréquentation de l'église de Candé, on murmure que des paroissiens se sont écartés de Saint-Denis, d'autres ont pris du recul… Vers le fond de l'église. Selon nos informations, un changement de pratiques religieuses, plus traditionalistes lors des célébrations paraît avoir plombé l'ambiance.
Note : L'abbé Emmanuel Labbé et le curé Vincent Artarit ont été contactés par le Haut Anjou mais n'ont pas donné suite avant le bouclage du journal du 18 août.
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