À une semaine du jour J, Jérôme Logeais, graphiste-plasticien au V and B Fest' montrait une grande confiance quant à l'avancée des décors, vendredi 18 août. « On se sent dans les temps », explique l'homme de 44 ans. « Je pense même qu'on va pouvoir avoir un peu de temps pour aller un petit plus loin que ce qui est prévu. Avoir ce temps de recul pour, peut-être, y apporter quelques améliorations ».
Mad Max, Waterworld
L'homme à la tête de l'entreprise Le Chat s'est installé en mai 2020 à Coudray (Mayenne), non loin de sa ville d'origine, Château-Gontier (Mayenne). « Durant les dix premières années, je faisais que du graphisme, des créations visuelles notamment pour la culture et depuis les dix dernières années, je continue en volume 3d pour des gros décors. »
Aujourd'hui spécialisé dans les décors scénographiés, il a notamment créé pour des gros évènements comme les 3 Éléphants, le Bout du Monde, les Bouts de Ficelle ou encore les Vieilles Charrues.
« J'aime la création. À chaque fois, c'est un petit challenge et un défi. On n'a plus l'impression de travailler. Il n'y a rien de monotone. C'est une belle liberté. »
C'est justement cette carte blanche qui lui a permis de façonner le décor postapocalyptique de l'espace Craft du V and B Fest'
L'éolienne mistral de l'espace Craft est de nouveau installée. - Charlie Creteur
de l'an passé.
« J'ai pensé à Mad Max et Waterworld, avec deux forteresses un peu dystopiques. Dans le premier cité, les personnages se battaient pour conserver leur trésor qui est le gasoil. Dans l'autre, c'était l'eau. Comme le V and B, c'est le vin et la bière, d'autres liquides, ça me semblait assez naturel de partir dans cette voie-là ».
En plus de son imaginaire, Jérôme n'hésite pas à puiser dans des matériaux de récupération. « Avant, je commence par imaginer un visuel global que je dessine après, au fur et à mesure dans l'année, je tombe sur des choses en rencontrant des ferrailleurs, ou d'autres entreprises qui ont des rebuts. Parfois, ce que je récupère va me donner une idée. Cela, combiné à mon idée de départ, je transforme, j'adapte ou je cherche. L'éolienne que l'on peut voir dans l'espace Craft est une vraie éolienne Mistral. »
Jeux de lumières
Comme l'an passé, les visiteurs pourront retrouver cet univers fait principalement de bois et de métal ainsi qu'un nouvel ensemble de bar, baptisé le Crash Bar. À l'approche de l'événement, Jérôme n'hésite pas à bien s'entourer. « Quand les projets sont validés, j'embauche pour la production à l'atelier. Au fur et à mesure, l'équipe s'agrandit pour faire travailler à la fin une quinzaine de personnes différentes, comprenant des intermittents et des bénévoles ». Pour la partie fabrication, environ cinq mois ont été nécessaires. Côté lumières, Jérôme Logeais et son équipe ont procédé à la création de tableaux de lumières enregistrés.
« Lors du festival, on peut reprendre la main et faire du direct en lumières. Il peut arriver qu'il faille être le plus discret possible, pour ne pas parasiter le show ou à l'inverse que la lumière de la zone réagisse et soit synchro avec les lumières des artistes. C'était le cas de Calling Marian. »
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