Benoît Boulet-Gercourt, 73 ans, habitant à Saint-Gault, est inquiet. L'église qui jouxte sa propriété tombe en désuétude. « Il n'y a jamais eu de travaux d'entretien depuis la fusion de Quelaines et Saint-Gault », explique-t-il. « Si rien n'est fait dans les dix-huit mois, la charpente, qui je pense n'est pas trop encore endommagée, le sera. »
Fermée
De l'extérieur, le clocher donne des signes de fatigue, « mais les murs semblent ne pas être en mauvais état, seul le crépi paraît fatigué, c'est pourquoi je pense qu'il est encore temps de réagir ».
Benoît a « peur » que l'église soit « déconstruite comme ce fut le cas pour deux églises dans le Nord-Mayenne cet été. »
L'église de Saint-Gault, n'est pas classée.
Elle est fermée depuis une quinzaine d'années. Aucune célébration religieuse ou évènement n'y ont lieu. « Je ne voudrais pas qu'on prenne une décision sur le seul critère de son utilité, car pour moi elle est d'une finesse et élégance de par sa simplicité. Il n'y en a plus beaucoup comme celle-ci. Elle fait partie du patrimoine local. »
600 000 €
Contacté, le maire de Quelaines-saint-Gault, Laurent Lefèvre, indique : « Nous réfléchissons effectivement à la mise en sécurité de cette église car le clocher notamment devient très dangereux. Une réflexion sur son avenir est bien à l'étude. Nous avons d'ailleurs demandé au diocèse son avis, mais nous n'avons pas de retour. »
Une étude réalisée indique qu'il faudrait injecter « plus de 600 000 € pour sa mise en sécurité », explique l'édile dont la commune abrite aussi deux autres édifices religieux.
Benoît Boulet-Gercourt envisage de lancer une souscription si la municipalité s'engageait dans sa sauvegarde.
Mais il comprend bien que « seule, la municipalité n'y arrivera pas. »
Il espère que des subventions seront décrochées auprès de partenaires. Il propose aussi l'installation de panneaux photovoltaïques.
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