Depuis 2005, un collectif vient en aide aux personnes migrantes du Segréen. « Ça a débuté avec la jeune de Bourg-Chevreau menacée d'expulsion que nous avions aidée, puis ça a enchaîné avec d'autres », se souvient Christiane Cerreau, qui fait partie du noyau dur du collectif, et désormais de l'association.
Au fil des années, le collectif a poursuivi son activité, malgré les difficultés rencontrées.
« Avec le Covid, il y a eu un arrêt de beaucoup de choses, mais le collectif a toujours fonctionné parce qu'évidemment les migrants étaient toujours là », se remémore-t-elle.
La suite du collectif
Avec le temps, créer une structure officielle est devenu une nécessité pour les membres du collectif.
« On avait toujours ce projet de créer une association qui vient en soutien au collectif parce qu'avec le collectif, il n'y a pas de structure. Les gens qui nous ont soutenus pendant des années, sont dans la nature », explique Christiane Cerreau.
Et de poursuivre : « On s'est dit qu'en créant une association, on allait relancer l'activité en étant plus visible et peut-être aussi obtenir quelques subventions. On n'a aucune finance et parfois il faut aider les personnes à se loger, à vivre au quotidien et c'est difficile. »
Jusque-là, il n'y avait pas de structure officielle pour percevoir les fonds. « C'était au travers du Centre communal d'action sociale (CCAS), par exemple. C'était des mixtures de collectivités pour celles qui ont joué le jeu », confie Anne-Dominique Duval, une autre membre de l'association.
L'association se place dans la continuité de l'hébergement d'urgence pour demandeurs d'asile (Huda), quand les personnes ne peuvent légalement plus y rester.
Aider les personnes déboutées
« L'objet est de soutenir les personnes migrantes qui sont déboutées de leur demande d'asile. Ce sont les personnes les plus vulnérables, les plus laissées de côté. Si on n'est pas là pour les aider, ils sont à la rue. On les aide à se déplacer, à faire les dossiers administratifs, on va voir les avocats avec eux », détaille Christiane Cerreau.
Et de se souvenir : « L'année dernière, il y a un jeune qui était à l'HUDA. Il a fait une demande d'asile, elle a été refusée. Il avait un mois pour partir et se serait retrouvé à la rue. »
Politiquement, Henri-Claude Houssais et les membres de l'association s'indignent contre les obligations de quitter le territoire français (OQTF). « Dire que s'ils sont déboutés, ils n'ont pas à rester en France, on n'est pas d'accord. Il y a énormément de demandes, mais très peu d'acceptations. Il faut savoir que la France n'est pas un pays qui accueille des hordes de migrants », rappellent les membres de l'association.
Pratique : Réunions à partir du mois d'octobre le 1e et le 3e mardi de chaque mois à 20 h 30 à la salle du jardin public.
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