Alors qu'une partie des salariés des Résidences du Val d'Oudon, en Maine-et-Loire, étaient en grève vendredi 25 août, Eric-Alban Giroux, le directeur des Résidences du Val d'Oudon, dévoile les mesures qui vont être prises.
À savoir que cela comprend quatre structures pour personnes âgées : les Tilleuls à Sainte-Gemmes-d'Andigné, le Parc à Segré, les Charmes à Saint-Martin-du-Bois et Félicité à Marans, ainsi que la cuisine centrale.
Qu'est-ce qui vous pousse à supprimer ces 22 postes ?
Un défaut de trésorerie qui potentiellement ne me permet plus de façon saine de payer mes fournisseurs et de faire les fiches de paie. Ça s'est dégradé en l'espace de deux mois.
Mais il y a eu toute la phase antérieure, parce que je finis tout une opération de travaux. Il y a eu de grosses sorties d'argent.
On est dans une situation financière qui est inextricable.
Comment avez-vous obtenu ce chiffre de 22 ?
C'est l'augmentation des effectifs qu'on a eue de 2017 à 2022, qui était expliquée principalement en 2020 par le phénomène Covid.
La charge de travail a été extrêmement pénible pendant toute cette phase-là. Puis certains personnels tombaient aussi malades. Maintenant, il faut donc revenir à un chiffre normal.
Vous n'en êtes pas à votre premier plan de retour à l'équilibre financier ?
J'en ai accompagnés, j'en ai fait moi-même. Ce n'est pas de gaieté de cœur. Ça m'a toujours plus blessé qu'autre chose.
Pour être franc, quand je suis arrivé ici, on m'a proposé le centre hospitalier du Haut-Anjou et les Résidences du Val d'Oudon. Je venais plus pour développer des projets que pour ça. On m'a vendu des structures saines.
Le plan de retour à l'équilibre mené aux Résidences du Val d'Oudon est pensé dans quelle perspective ?
Normalement, ça me remet à l'égale de ce qui existe au niveau départemental pour les cinq prochaines années.
Aussi, on va faire quelque chose de plus profond en travaillant sur les organisations, en les rendant homogènes sur l'ensemble des cinq structures. A priori, ça devrait leur permettre de fusionner. Ça va leur faire du bien sur beaucoup plus longtemps.
Concrètement, comment cela va se mettre en place ?
J'aimerais que ce soit fait avant la fin de l'année pour montrer de nouveau des gages auprès de la tutelle : on l'écrit, on le dit, on le fait !
Cela a commencé. J'ai mobilisé les cadres de soin, les cadres du centre hospitalier du Haut-Anjou, pour que tous ensemble ils puissent nous faire des propositions.
Et, d'ici le 15 septembre, j'aurai des propositions de réorganisation service par service. Normalement, le 30 septembre, on aura des maquettes organisationnelles et des fiches de tâche.
Financièrement, quel sera l'impact de ces mesures prises ?
Dans le plan, il y a 600 000 € de recettes en plus et 900 000 € de dépenses en moins.
Les 900 000, c'est principalement des dépenses de personnel et les recettes, ce sera la réouverture de dix lits qui avaient été gelés pendant la phase Covid et l'ouverture dans la nouvelle structure de dix lits supplémentaires.
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