En train de préparer les pistes extérieures pour les Trois Glorieuses, Rémy Moreau, sociétaire et bénévole, s'est arrêté quelques minutes, mardi 29 août, afin de parler de son attachement aux courses et à l'hippodrome de Craon (Mayenne).
« Étant enfant, je venais ici avec mes grands-parents », explique le Craonnais âgé de 64 ans. « Je suis tombé amoureux de l'hippodrome. On y rencontre beaucoup de personnes et des amis, même si on ne se voit que pour les courses. Il y a une bonne ambiance et j'aime bien regarder les courses depuis les pistes, pour écouter le public à l'arrivée. »
Le lien avec son passé
Il y a trente-cinq ans, cet ancien agriculteur a commencé à donner un coup de main au niveau des pistes, touchant un peu à tout.
« Je venais avec mon tracteur, on arrosait les pistes de trot à la tonne à lisier et puis j'aidais par-ci, par-là. J'ai fait beaucoup de postes ici, les départs, les passages de route et maintenant je transporte les stalles de départ pour les mettre en place. Pendant onze ans, j'ai aussi conduit les juges aux allures. C'était une superbe expérience. »
C'est d'ailleurs durant les Trois Glorieuses qu'il a conduit ces juges pour la première fois.
« C'était il y a au moins vingt-cinq ans. J'ai dû remplacer quelqu'un à la dernière minute qui a eu un problème de santé. » Au-delà de la nostalgie de son enfance, celui qui est sociétaire bénévole depuis quatre, cinq ans voit, à travers son activité au sein de l'hippodrome de la Touche, un lien avec son passé.
« Avec mon épouse, on a arrêté notre exploitation de lait et viande bovine à Niafles quand j'avais 55 ans », poursuit celui qui est désormais famille d'accueil depuis 2013. « Venir ici me permet de rester au contact du milieu agricole. »
À travers ses activités à l'hippodrome de Craon, Rémy fait un lien avec son passé d'agriculteur. - Charlie Creteur
Des responsabilités à la MFR
C'est la raison pour laquelle il s'adonne à l'entretien des pistes, la tonte du gazon, le broyage, en plus de trois salariés. « Chacun ses rôles, moi c'est le tracteur », rit-il. « Je viens quand je peux. La semaine dernière, je suis venu deux jours entiers ici. » Ses compétences, il ne les a pas seulement partagées à travers les courses de Craon.
En effet, il a également été président de la Maison familiale rurale de Craon (onze ans), à l'échelle départementale (neuf ans) mais aussi vice-président régional. « Maintenant je suis administrateur pour les MFR de Craon et Port-Brillet. J'ai redonné ce que j'ai eu. La formation des jeunes, c'est important. »
C'est lors des Trois Glorieuses qu'il a pu voir des jockeys, anciens pensionnaires de la MFR, s'illustrer, comme Clément Lefebvre ou encore Stéphane Paillard. « C'est mon évènement préféré. Ce qui me fait vibrer, c'est de voir les voitures descendre pour se garer sur le parking. Les courses sont un spectacle. » Père de trois enfants, Rémy ne manquera évidemment pas les Trois Glorieuses de cette année, et sera même épaulé par l'un de ses fils.
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