« Ce livre aurait pu s'intituler L'Enfant rebelle, ce qui correspond mieux au personnage. Mais si j'ai finalement opté pour 13, rue des Bougainvilliers. Tranches de vie, c'est par symbole. » C'est ainsi que débute l'autobiographie de Ben-Mohamed Fofana.
En introduction des dix chapitres, une citation - tantôt du Sénèque, tantôt des propos relatés de sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix. Ainsi que deux grandes parties bien distinctes : L'Espoir et Le cours du destin.
230 pages de sa vie
Au début du mois de juillet, cet habitant de Craon d'adoption publie son premier livre, celui d'une vie. À travers ses 230 pages, il raconte son enfance à Bamako, en Côte-d'Ivoire, ses aspirations, remises en question et sa quête profonde « du vrai soi » et de « l'excellence » comme il le dit.
Ben-Mohamed Fofana a longtemps travaillé dans les assurances mais admet avoir été « trop feignant pour travailler seul en France ».
« J'aimais mon confort, qu'on me conduise et me fasse à manger. Quand je suis arrivé en France, ça n'arrivait plus », détaille-t-il.
Ses pages sont un brassage de ses expériences, aussi bien dans le domaine culturel, éducatif et sportif, quasiment politique. Bien qu'il admette n'avoir jamais franchi le pas de l'engagement pour ne pas laisser pour compte sa vie familiale.
Un père, avant tout
13, rue des Bougainvilliers, du nom de son adresse africaine, revient sur son intransigeance pour être un « père honorable », son divorce au sujet duquel il laisse deux pages blanches dans son œuvre, et le comportement de ceux qui l'ont entouré.
Une prise de recul quasiment philosophique sur la vie.
Pourtant, comme il le raconte entre ces lignes, l'homme a fait des erreurs, renoncé à des ambitions, mais a fait passer avant tout son fils, Aymane, pour qui il a même quitté son pays d'origine pour lui « assurer de meilleures conditions d'études », en venant s'installer à Montpellier.
Dicté par la droiture
« J'aurais pu être notaire ou avocat, mais j'estime que certaines causes prévalent et que tout ne peut être dit et entendu », assume Ben-Mohamed Fofana. Pourtant, il avait pu mettre un pied dans ce monde-là lorsqu'il a pris part à la liste Horizons pour les élections municipales en 2014.
Le Craonnais a toute sa vie aspiré à être d'une droiture constante. « Je suis dicté par la bienfaisance : pas d'alcool, pas même à mon mariage, ni une goutte de champagne, que de la littérature, apprise par cœur, pas de café non plus, mais une pensée à contre-courant depuis toujours », détaille-t-il les yeux brillants.
Il sera en dédicace samedi 16 septembre au Super U de Craon, à 10 h.
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