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Comment vous sentez-vous, quelques jours après cette course ?
Jean-Yves Barbin : Je n'ai pas totalement récupéré. Physiquement, je n'ai pas encore rechargé mes batteries mais je sens que petit à petit ça revient. J'ai fait quelques sorties vélo tranquilles avec les copains.
Je n'ai plus de douleur aussi, car, pour l'anecdote, j'ai failli ne pas finir la course. Je me suis arrêté le premier soir, je n'ai pas pu dormir donc je suis allé jusqu'à Brest. En revenant à Loudéac, j'ai commencé à avoir une douleur au genou droit extérieur, donc je me suis arrêté à 21 h, le mardi 22 août. Et là, je me suis dit que c'était terminé.
Je me suis arrêté douze heures et j'ai dormi sept heures. À mon réveil, je me suis dit que je ne pouvais pas abandonner. Mon genou allait beaucoup mieux.
J'ai réussi à rentrer sans trop mettre de charge sur le genou droit.
Hormis cela, comment s'est passée votre course ?
J.-Y. B. : J'ai fait moins bien que l'édition précédente, qui était à 69 heures. C'était mon 3e Paris-Brest-Paris après 2007, 2015. On était 6 800 participants sur ce parcours de 1 218 km, avec 12 000 mètres de dénivelés.
J'ai choisi comme temps maximum 84 heures.
Je n'étais pas parti dans l'optique de faire un temps. Je sais qu'il y a tellement d'aléas que c'est très compliqué de planifier quelque chose pour en faire un.
Quand on finit, souvent on pleure. Le sommeil, les kilomètres et l'alimentation sont difficiles à gérer. C'est pour cela qu'il faut toujours rouler.
Tous les deux ans, on a des brevets obligatoires à passer pour faire cette course : un de 200, un de 300, un de 400 et un de 600 km.
Qu'est-ce qui vous plaît dans cette course ?
J.-Y. B. : Il y a un truc très important, qui est le soutien des populations, notamment en Mayenne et Bretagne. En jour de canicule, on nous a offert de l'eau et du soda, par exemple. Il y a des gens qui nous soutiennent et qui applaudissent.
J'avais aussi un staff familial qui était là pour me soutenir, composé de ma fille, mon frère, ma belle-sœur et ma femme.
Comment est venue cette passion ?
J.-Y. B. : J'étais à la section cyclotourisme de l'Entente sportive Segré Haut-Anjou depuis 1992 et maintenant à Segré vélo passion depuis cette année, après la dissolution de l'ESSHA. C'est donc au club que j'ai commencé le vélo, à 24 ans.
Je n'ai jamais arrêté depuis. En parallèle, j'ai fait du cyclo-cross à l'ESSHA cyclisme pendant deux ans.
Je fais une seule grosse course par an. Je ne suis pas sûr de faire le prochain Paris-Brest-Paris qui se déroule dans quatre ans, mais on est en train de discuter en famille. Avec moi, on est trois frères à faire du vélo. Le challenge serait peut-être de le faire ensemble.
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