Lundi 4 septembre, la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, et Stéphane Bern ont dévoilé les 100 projets départementaux retenus pour l'édition 2023 de la mission Patrimoine.
Deux projets situés dans le Haut-Anjou ont été retenus (un en Maine-et-Loire et un en Mayenne).
Ils bénéficieront du soutien financier de la mission Patrimoine. Le montant de la dotation de chaque site sera annoncé en fin d'année.
Le château de Mortiercrolles
À Saint-Quentin-les-Anges, près de Craon (Mayenne), le château de Mortiercrolles, ancienne place forte militaire du type forteresse, du 14e siècle, au cœur de la campagne mayennaise, vit au rythme des restaurations depuis cinquante ans.
« La grande lucarne de la tour d'enceinte sud-est était en très mauvais état, avec le risque de voir disparaître les derniers vestiges des sculptures », confient Michel et Martine Billiard, qui ont acheté le château en 1975, avant de le céder à leur fille. Datant de la fin du 15e siècle, d'inspiration gothique, début Renaissance française, elle fait l'objet de travaux de restauration depuis cet été.
Pour mener à bien ce chantier de 178 560 €, le château de Mortiercrolles bénéficiera d'une dotation de 20 000 € de la Fondation du patrimoine. De plus, une collecte sur le site fondation-patrimoine.org permet aux passionnés d'histoire locale, d'architecture, et aux locaux, de participer depuis le mois de mars dernier. D'ores et déjà, près de 18 000 € de dons ont été enregistrés.
L'abbaye Notre-Dame de Nyoiseau
À Nyoiseau, près de Segré (Maine-et-Loire), l'ermite Salomon fonde en 1109 un couvent féminin, l'abbaye Notre-Dame. L'histoire du bourg est alors intrinsèquement liée à l'existence de l'abbaye, qui est fermée et vendue en 1792, puis incendiée en 1794. Une grande partie de l'abbaye a disparu, mais quelques bâtiments subsistent encore aujourd'hui.
D'importants travaux sont toutefois nécessaires : l'ancien pensionnat est très dégradé, les couvertures en ardoises sont à bout d'usage, la charpente présente des altérations importantes, etc.
Les artistes Maurizio Galante et Tal Lacman l'ont achetée en 2022. « Les propriétaires entendent réaliser le "projet" qui leur tient à cœur, celui dont ils rêvent comme aboutissement de leurs expériences et de leurs pratiques artistiques », explique la Fondation.
Et de préciser le projet : « Ils envisagent le développement de nouveaux concepts et produits à réaliser en collaboration avec les artisans locaux et les ressources régionales. Un espace d'exposition serait aménagé pour présenter les projets et les produits réalisés. La biodiversité occupera une place importante dans ce projet. Un espace permanent sera dédié à l'histoire de l'abbaye. »
La Fondation du patrimoine revient également sur les motivations de Maurizio Galante et Tal Lacman. « Ce projet devient pour eux une "mission" : celle de redonner vie à un lieu historique, devenant symbole important d'échanges et de créativité. »
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