Face aux 22 suppressions de postes annoncées, le syndicat Force ouvrière des Résidences du Val d'Oudon a déposé un préavis de grève illimité, à compter du 12 septembre.
"Ça nous permet de prendre des initiatives dès demain si on veut. Il n'y a plus le préavis de cinq jours", précise Frédéric Dauvier, secrétaire général du syndicat.
En assemblée générale
Des assemblées générales vont se tenir régulièrement afin que les agents décident des suites à donner au mouvement. "Le syndicat est là pour apporter le soutien, la logistique mais la grève appartient aux travailleurs", explique Frédéric Dauvier, alors qu'une première assemblée générale réunissant près d'une trentaine d'agents s'est tenue mardi 12 septembre à la Résidence du Parc, à Segré (Maine-et-Loire)
Frédéric Dauvier leur a rappelé les tenants et les aboutissants de cette lutte, qui fait suite à la mobilisation du 25 août, le jour du conseil d'administration.
"Le problème date du 31 juillet. Il y a eu une réunion exceptionnelle avec tous les directeurs aux Tilleuls, pour nous annoncer les 22 postes supprimés", retrace le syndicaliste.
Ces suppressions de postes ont ensuite été validées en conseil d'administration le 25 août pour faire face à un déficit pointé du doigt par le directeur des Résidences du Val d'Oudon et du centre hospitalier du Haut-Anjou, Eric-Alban Giroux.
Frédéric Dauvier s'interroge devant les agents présents en assemblée générale sur l'origine de ces problèmes de trésorerie. "Le déficit de 1,6 million c'est dépendance et hébergement. Soit les résidents ne payent pas, soit le Département ne verse pas ce qu'il doit." Et de clamer : "Ce n'est pas de notre faute !"
Une action décidée
Une fois le constat rappelé à tous les agents, ils ont réfléchi collectivement sur les actions à mener.
C'est finalement une mobilisation au centre hospitalier du Haut-Anjou, à Château-Gontier (Mayenne), jeudi 14 septembre, à 15 h qui a été votée à l'unanimité. Un départ en covoiturage est prévu à 14 h 30 depuis le parking du supermarché Leclerc de Segré.
Frédéric Dauvier a rappelé aux agents leurs droits concernant la grève : "Aujourd'hui, les agents ont le droit d'être en grève. Relever les grévistes est anticonstitutionnel. Personne n'a le droit de savoir qui est gréviste. On est gréviste dans la rue, sur le terrain. L'agent le jour même peut se mettre en grève. Le tableau d'assignation c'est 48 heures à l'avance." Et de terminer en martelant : "La grève est aux travailleurs et l'assignation à la direction !"
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