Retraitée, depuis trois ans domiciliée à Andigné, près du Lion-d'Angers, Jacqueline Baradeau apprécie de vivre à la campagne pour sculpter. Cela lui change de son petit appartement d'Angers où elle a vécu, lorsqu'elle était en activité comme comptable. « Ce n'était pas idéal. »
L'atelier des rêves
Dans son atelier des rêves, au fond du jardin, elle s'enferme pour donner vie à une chouette, un renard, un dragon ailé, un cheval. Elle aime la nature, le bois, sans savoir d'où cela vient. « La sculpture sur bois détend, apaise, je ne pense plus à rien d'autre qu'à la création. »
Jacqueline Baradeau s'est lancée en 2008. Elle s'est formée à la sculpture sur bois auprès d'un professionnel, nommé Jean-Jo, à Saint-Léger, qui aime transmettre. « Il y a longtemps que le bois m'attire. Enfant, mes parents m'avaient laissé le choix entre le secrétariat-comptabilité ou la couture. Menuisier ébéniste ne se déclinait pas au féminin. »
Elle a appris les bases de la sculpture : les lignes droites, tirer un trait sans règle, les pointes, les perles, la goutte d'eau, « c'est la base de tout ».
Ensuite, Jacqueline a commencé à faire ses propres créations : une vigne, un écureuil, et d'autres sculptures à connotation spirituelle. « Toutes les sculptures que j'ai réalisées, je les ai offertes à mes petits-neveux et nièces ou aux amis, ainsi une fleur d'hibiscus rappelant le baptême pour un nouveau-né, dernièrement une chouette en bois d'eucalyptus pour une amie, et pour sa filleule, une lampe. »
Aujourd'hui, ses frères et sœurs, qui lui reconnaissent ses talents, la sollicitent. Sans prétention, ni intention de mener une carrière artistique, Jacqueline Baradeau cultive un vrai talent : « Je travaille tous les bois que l'on me donne, à la suite de coupes en hiver. Un ancien client menuisier (quand j'étais comptable) m'en fournit. »
Jouer sur les reliefs
L'artiste insiste : « Je ne vends rien. Je ne vois pas pourquoi certaines personnes qui ont de l'argent pourraient s'offrir une sculpture et les autres pas. »
Sur son établi, les gouges, ciseaux dont le fer est concave, en forme de demi-canal, trônent. Ils permettent au sculpteur qu'est Jacqueline de créer des lignes ou des cercles et de tailler les moulures, dans le tournage sur bois à profiler ou creuser un objet, etc. « Je joue avec les reliefs. »
Les sculptures prennent forme dans son atelier « où on vit la tête dans les étoiles », a si bien décrit l'une de ses petites-nièces. Jacqueline Baradeau exposait pour la deuxième année aux Talents s'exposent. L'événement est un bon tremplin pour les artistes locaux, nombreux.
Pratique : Les Talents s'exposent dimanche 10 septembre de 10 h à 16 h, à la salle Émile-Joulain au Lion-d'Angers. Gratuit.
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