Le juge à Paris demande que soit lancé un appel à candidatures pour le rachat de l'Hôtel des voyageurs, toujours sous le coup d'un arrêté de mise en péril depuis juillet 2022, et d'un périmètre de sécurité installé autour.
« Les acheteurs doivent déposer une offre ferme et définitive, en prenant en compte les contraintes d'urbanisme, le secteur sauvegardé », explique Étienne Glémot, maire du Lion-d'Angers. « Le liquidateur va mettre en vente l'hôtel. Les investisseurs ont jusqu'au 2 novembre pour se faire connaître, munis d'un certificat d'urbanisme. »
Une zone de parking
« On sait que l'Hôtel des voyageurs a un potentiel », poursuit le maire. « Des investisseurs nous ont déjà sollicités. »
Dans le plan local d'urbanisme, il est spécifié que c'est un hôtel. Cela peut le rester, « c'est le plan A, le plus intéressant pour la Ville, parce qu'on manque d'hébergements », souligne Étienne Glémot.
À défaut, le plan B consiste à « sauver le bâtiment, plutôt beau, et emblématique de la ville ».
Facilitatrice, la municipalité a travaillé sur le projet d'aménagement d'une zone de parking à proximité. « On a racheté pour 95 000 € le garage Keck, afin de construire seize places de parking. Si l'idée d'un hôtel devait être abandonnée, le bâtiment pourrait être transformé en huit appartements. »
En attendant, l'Hôtel des voyageurs menace ruine, le lierre envahit la façade. Les anciens propriétaires de commerce avaient commencé à démolir certains murs sans évacuer les gravats, après la faillite de leur société civile immobilière au moment de la Covid-19. Le plancher du second étage s'est écroulé à l'été 2022. D'où le périmètre de sécurité, et l'interdiction aux piétons de circuler aux abords de l'hôtel, à l'entrée des commerces du centre-ville.
Un bâtiment exposé
La liquidation immédiate de l'entreprise a été demandée le 9 août 2022. Le liquidateur attendait la décision du juge du tribunal de commerce de Paris. Les choses semblent donc avancer.
« Il est temps que ça cesse », lâche le maire. « Dernièrement, à cause de la tempête, le mardi 12 septembre, où on a eu 60 mm d'eau, une fenêtre de l'hôtel s'est ouverte à la suite de fortes bourrasques, et de l'eau est entrée. » L'épilogue d'un dossier complexe touche à sa fin.
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