À proximité de l'église et de l'école de La Jaille-Yvon près du Lion-d'Angers, la plus vieille association du village fête ses 150 ans. La Société de l'Union a été créée par le vicomte Léon de Messey, le trisaïeul de l'actuel président, Lionel de Messey. « En mars, j'ai accepté la présidence parce que mon prédécesseur, Patrick Lavigne, s'en allait », déclare le descendant d'une famille bien implantée. « Cela fait plus de deux siècles qu'on est installé ici, en Mayenne et en Maine-et-Loire. »
De père en fils
Les ancêtres de Lionel de Messey trouvent leurs racines dans la chevalerie en Bourgogne au 12e siècle. Dans son arbre généalogique, il compte des officiers de marine, et « un avocat qui avait bien défendu sa cause à la Révolution, mais pas assez, car on lui a coupé la tête ». Plusieurs ancêtres ont été maires de La Jaille-Yvon. « Léon, mon arrière-arrière-grand-père, puis Louis, mon arrière-grand-père, Guillaume, mon grand-père. Et Henry de Messey, mon père. Et moi, je ne veux pas l'être », lâche Lionel de Messey, auteur dramaturge d'une centaine de pièces de théâtre, de recueils et nouvelles. « J'écris beaucoup. »
S'il a dérogé à la règle d'être maire de la Jaille Yvon, village sans commerce, Lionel de Messey s'inscrit cependant dans la lignée familiale pour le côté associatif. Comme nombre de ses aïeux, tel son père qui le fut une trentaine d'années jusqu'en 2016, Lionel de Messey est, depuis quelques mois, le président de la Société de l'Union, après le départ de l'ancien président Patrick Lavigne, qui l'aura été de 2016 à 2023. « J'ai découvert la boule de fort en juillet, c'est plaisant, très technique. » Trente-trois adhérents pratiquent en extérieur. « Ici, c'est le dernier terrain en terre battue. » Il a été refait ; 15 m3 de terre ont été apportés du Guédéniau, par les bénévoles.
Les perles du règlement
« Je n'en reviens du nombre de sociétés de boule de fort qu'il peut y avoir », s'étonne Lionel de Messey. « Au sein de l'Union, les effectifs ont un peu chuté. On a été jusqu'à 55 à une époque. On va essayer de relancer cela. » En lisant le règlement de la Société de l'Union, rédigé le 15 juillet 1873, le nouveau président s'amuse presque : « On avait une amende de 1 franc si on n'allait pas à la sépulture d'un membre, de 2 francs si on venait jouer en état d'ébriété. Il était interdit de parler religion ou politique. » Dans son jus, le local témoigne de la convivialité qui y a régné.
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