« On tente. On verra bien si ça fonctionne. On fera machine arrière si on voit que cela ne marche pas », résume le maire de Méral, Richard Chamaret.
Il évoque là leur projet de nouveaux trottoirs enherbés dans la rue Victoire-Brielle, également appelée l'ancienne petite route de Ballots.
Sur 400 m linéaires environ, la municipalité a en effet opté pour des trottoirs, sans bitume, enherbés.
Cela représente environ 600 m2 de surface non bitumée.
Rue en pente et fossé
Richard Chamaret explique : « Sur cette portion, on avait soit pas du tout de trottoirs, soit des broussailles, soit du bicouche mais qui faisait office de route, soit de la pierre. »
Et comme la route (une départementale) était « dans un mauvais état » et devait être refaite, la municipalité s'est penchée sur ces trottoirs pour les revoir en même temps.
« En amont, on a donc revu tous les réseaux. On a refait l'éclairage et vérifié les réseaux d'assainissement, d'eaux potables et d'eaux pluviales. Pour ce dernier, on s'est rendu compte que les quantités d'eau qui y transitaient étaient énormes car la rue est en pente, qu'un fossé plus loin, à la perpendiculaire, achemine également des eaux du bassin bien plus en amont, etc. »
Il continue : « Nous aurions pu refaire tout le réseau d'eaux pluviales, mais on aurait alors doublé le coût des travaux. Le choix a donc été fait de rester sur le modèle qu'on avait déjà, mais d'y associer des trottoirs enherbés pour permettre l'infiltration d'une partie des eaux. Une fois l'herbe poussée, elle retiendra aussi une partie. »
Coût du projet 87 000 €, reste à charge pour la commune : environ 50 000 €.
Richard Chamaret en bas de la rue aux trottoirs enherbés. - Thomas Clavreul
Entrée de maison et mobilité
Devant les entrées des maisons, des parties enrobées ont tout de même été réalisées.
Aussi, les déplacements des personnes à mobilité réduite ont été pris en compte, puisqu'un cheminement est prévu pour elles (sur le trottoir d'en face).
Qui dit trottoirs enherbés pourrait aussi dire davantage d'entretien pour les agents.
« Pas forcément car, même bitumés, les trottoirs nécessitaient d'être désherbés et comme on n'a plus le droit aux produits phytosanitaires, c'est long. »
Une réunion publique a été organisée pour présenter le projet aux habitants.
« Ils sont comme nous, ils attendent de voir si ça limite les inondations que certains ont pu connaître dans cette rue. Si ça ne marche pas, on bitumera, mais vaut mieux essayer dans ce sens-là, que l'inverse. »
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