Cinq mois, c'est long. Pour pallier la vacance, Vincent Artarit, curé des paroisses de Segré et Candé, a accompagné les groupes de chrétiens. Le 1er septembre, l'évêque d'Angers l'a missionné pour reprendre la paroisse Saint-Martin-en-Longuenée au Lion-d'Angers.
Trois paroisses
Vincent Artarit, 50 ans, se retrouve curé de trois paroisses : Segré, Candé, Le Lion-d'Angers, soit 39 clochers, dont quatorze à Saint-Martin-en-Longuenée. Il sera épaulé par le père Michel Cottineau, prêtre au service d'Avrillé, qui « m'aidera au Lion ». Organisé, Vincent Artarit a établi un planning. « Pour les messes, le week-end, ce sera principalement le père Michel Cottineau. Le samedi soir, l'office se déroulera dans les villages, le dimanche à 11 h à l'église du Lion. » Qu'ils se rassurent, les Lionnais verront le nouveau prêtre. « Ils m'ont déjà vu d'ailleurs. Je serai présent le mardi matin. Ils devront cependant accepter que je me partage entre les trois paroisses. »
Un prêtre pour trois paroisses, cela démontre la rareté des vocations, « 88 ordinations en 2023 ». Pour autant, en ce qui concerne Segré, Candé, et Le Lion-d'Angers, « ce n'est pas un regroupement », plutôt une concentration des charges pour un même prêtre. « Pour aller à la rencontre des collégiens, des personnes malades, célébrer les sacrements, on pourrait être plus », admet le curé des trois paroisses. « Ce manque de temps est un peu frustrant. » Au passage, il loue les chrétiens engagés dans un tas de services (malades, personnes esseulées, catéchèse). « Il y a une équipe d'animation paroissiale, que je verrai une fois par mois. Aussi un conseil économique : des fidèles s'occupent des questions matérielles, et d'autres des services. »
Vingt ans de prêtrise
Originaire de Fontenay-le-Comte, Vincent Artarit a « toute ma famille en Vendée ». Après des études de sciences éco à la faculté, il s'est orienté vers le séminaire. Il est prêtre depuis vingt ans. Il a commencé en 2003 à La Madeleine puis à La Doutre Angers, avant de partir en 2010 à Seiches-sur-le-Loir et en 2013 au Sacré-Cœur, à Paris, où il a repris des études de droit pour aider l'évêque. En 2015, il recevait sa lettre de mission pour le centre-ville de Saumur, à la paroisse Charles-de-Foucauld, « où s'est produit un miracle. J'y étais. Un ouvrier est tombé de 15,50 m de haut, il s'est empalé, et s'en est sorti, appelant lui-même les secours. » En 2021, le père Vincent Artarit arrive à Segré. En 2022, il reprend en plus Candé, et en 2023 le Lion. Il accompagne, par ailleurs, les séminaristes, qui se préparent à la prêtrise. Il est engagé au sein de l'association L'œuvre d'Orient, qui aide des écoliers du Liban.
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