Vendredi 22 septembre, des stagiaires de l'association EnVol, qui accueille différents publics en insertion et reconversion professionnelle dans le Haut-Anjou, étaient en pleine création dans un atelier du tiers-lieu Centrale 7, à Nyoiseau (Maine-et-Loire).
Cette rencontre est le symbole de la récente collaboration entre les deux structures.
« L'an passé, on a répondu ensemble à l'appel à projet Deffinov du ministère du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion, de l'Agence nationale de la cohésion des territoires, de la préfecture de Région », explique Olivier Galet, directeur d'EnVol. « On fait partie des six lauréats de la Région sur les vingt dossiers déposés. »
Il s'agit d'un dispositif qui a pour but de rapprocher des organismes de formation, des tiers-lieux. Ensemble, Centrale 7 et EnVol, l'objectif est de se rapprocher et mettre en commun les expériences de chacun pour impulser des dynamiques collectives et partenariales.
« On s'est rendu compte qu'on n'avait pas assez d'outils pour faire progresser les gens sur le faire, réaliser des choses. Centrale 7 a des compétences sur les pratiques artisanales et artistiques. L'idée est d'amener les stagiaires dans d'autres lieux, où ils vont pouvoir suivre et être accompagnés par des artistes et valoriser leurs compétences. »
Plus concrètement, divers ateliers à destination de différents publics se mettent en place, ainsi que des projets et des évènements communs.
Remettre du lien social
Cela peut aller de la peinture à la céramique, poterie, bois, graphe, métaux, impression 3D aux vitraux, etc., en lien avec les thématiques proposés par EnVol.
« On fait déjà ce genre d'actions sur des publics scolaires ou jeunes plutôt que les adultes », précise Gilles Bouleau, vice-présent et coréférent sur le projet avec Jean-Paul Romann. « L'idée de chaque atelier est que chaque individu doit réaliser quelque chose de personnel et quelque chose de collectif », poursuit l'autre coréférent. « Dans le hall, on sera amenés à présenter certaines des œuvres, et peut-être qu'on fera une présentation. »
Avec ces ateliers, les deux structures veulent créer un environnement inclusif pour renforcer l'estime de soi et préparer les stagiaires à une insertion professionnelle réussie, tout en développant leurs compétences artistiques. Gilles Bouleau évoque comme idée des rencontres avec des chefs d'entreprise sous forme de parrainage pour « remettre du lien social en faisant rencontrer différents publics qui ont de moins en moins l'occasion de le faire ».
Baptisé 739
Quant à la sélection des artistes, Centrale 7 se dit « très vigilant ». « On veut un niveau artistique affirmé et on choisit le côté humain et l'attitude à transmettre », affirme Jean-Paul Romann. Intitulé 739, en référence à Centrale 7 et à l'adresse d'EnVol à Segré, ce projet dispose d'un budget important pour une durée de trois ans, jusqu'en juin 2026. Pour les ateliers, chaque séance dure trois heures. Ils vont s'étendre sur plusieurs semaines.
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