Le directeur de 3RD'Anjou, David Lagleyze, a présenté au Lion-d'Angers, le 28 septembre, le bilan de 2022, "première année de mise en route du syndicat qui comprend les territoires de trois communautés de communes. L'objectif était surtout qu'il n'y ait pas de rupture de service, et je pense que cela s'est plutôt très bien passé."
Trente effractions
Il a d'emblée annoncé que pour "les nombreux sites d'apports volontaires, qui étaient la règle dans des zones, ça va changer. On a beaucoup de refus de tri, c'est pour cela qu'il faut arrêter tout ça." Autre changement en cours : les bacs. "Nous héritons d'un parc de bacs très hétérogène : on a des 140 l, des 120 l, des 100 l, des 80 l, etc." Une harmonisation est en cours.
Le ratio des ordures ménagères ramené par habitant "est très bon : il oscille entre 97 et 114 kg/habitant/an, quand la moyenne nationale est à 250."
Les déchèteries connaissent des intrusions. "Cette année, il y a eu 30 infractions, qui ont conduit à seize dépôts de plaintes. Celle de Châteauneuf-sur-Sarthe est particulièrement visée. Elle n'a pas été épargnée. Il s'agit bien souvent de personnes rentrant par effraction pour des enlèvements."
Facture incitative, pelouse
David Lagleyze, qui souligne déjà l'investissement pour repasser tout le territoire couvert par 3RD'Anjou en porte à porte (700 000 €), annonce aux élus "un mur d'investissements devant nous".
Le directeur souligne le niveau de la taxe d'enlèvement des ordures ménagères, qui est "en moyenne de 68 € par habitant, contre une moyenne nationale à 109 €".
Il annonce vouloir passer "progressivement à dix levées en ordures ménagères et mettre en place une redevance incitative pour le bac jaune, qui sera inscrite sur les factures de manière pédagogique. Cela courra sur deux à trois ans pour ensuite facturer les levées supplémentaires."
Et de résumer avec cette phrase : "On va favoriser la consommation d'eau du robinet plutôt que l'achat des bouteilles en plastique Volvic."
Le directeur s'est fait aussi pressant quant aux déchets verts : "On a énormément d'apport de pelouses qui sont composées à 90 % d'eau. Beaucoup de syndicats ont commencé à interdire l'apport de ces déchets. On n'a pas fait ce choix-là, nous, mais on va communiquer pour inciter au compostage."
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