Mathéo Lhuillier, 21 ans, originaire de Peuton, s'est essayé au basket à Quelaines (lui qui était scolarisé à l'école Maurice-Carême de Quelaines) avant finalement de suivre son père, Thierry Lhuillier, au club de rugby de Château-Gontier. Ce dernier est coprésident du RCC.
« Au rugby, j'ai accroché tout de suite », souligne Mathéo, aujourd'hui troisième ligne.
Très vite, il progresse et vise plus haut. « Mais quand tu es de la Mayenne, tu sais que tu devras bouger pour atteindre de plus hauts sommets. »
Repéré par un recruteur
Il part alors au Mans après le collège (qu'il fera à Jean-Rostand, à Château-Gontier).
Il reste une année en terres sarthoises avant de s'envoler vers Rennes. Il y reste quatre ans, joue en junior national, puis en Espoirs - 23 ans fédéral.
Quand il était à Rennes, il y avait la partie club, mais aussi la partie faculté.
« Dans ce cadre scolaire, nous faisions de petits tournois qu'on gagnait et qui nous ont propulsés en phase finale du championnat de France universitaire en rugby à sept. »
Et là, il se fait repérer par un recruteur d'Oyonnax.
« Nous avions fini notre match et on se dirigeait avec un groupe de copains pour voir celui des filles quand un recruteur d'Oyonnax nous a approchés et a demandé à me parler. Il m'a dit que mon profil l'intéressait. »
En effet, l'équipe d'Oyonnax des jeunes venait d'être sacrée vice-championne de France espoir « mais elle avait beaucoup de troisièmes lignes dits terriens et moi je suis plutôt aérien, davantage mobile ».
Meilleurs jeunes
Mathéo n'hésite pas et signe. Il évolue alors avec la crème de la jeunesse du rugby.
Chez les espoirs, avec Oyonnax qui venait de monter en Élite, il affronte alors les meilleurs joueurs de sa catégorie, des plus grosses écuries françaises : Clermont, Toulon, Bordeaux...
Mathéo arrive à concilier ses études (il veut devenir prof de sports, il vise un master après son Staps) et le haut niveau. Son objectif sportif est d'assurer le maintien en Élite d'Oyonnax et de percer en équipe A.
En Coupe d'Europe ?
Mathéo a plus d'une dizaine de fois intégré le groupe pro lors d'entraînements, mais pas encore en match.
"Mon objectif est de décrocher une feuille de match."
Il y croit car Oyonnax, promu en Top 14 cette saison, est qualifié en Challenge Cup (coupe d'Europe).
Le club doit donc gérer deux tableaux.
"Souvent, les staffs privilégient le maintien en Top 14, et ont tendance à mettre des jeunes joueurs en coupe d'Europe."
Mais, il le sait, il a encore du travail.
"Pour un troisième ligne, je mesure 1,92 m, je suis dans la moyenne, mais en poids je suis à 90 kg, contre une moyenne de 105 pour les autres. En cas de chocs trop intenses, cela peut être dangereux, donc je dois encore développer mon physique."
Mathéo, même loin, suit encore son club de cœur, le RCC.
"J'ai vu que les gars avaient gagné contre Doué, c'est génial !", nous indiquait-il dès le lendemain du match du RCC.
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