L'entreprise Les Pieds sur terre a été créée par Maxime Hautbois, ancien chauffeur poids lourd dans les travaux publics, et Anne-Sophie Bréhin, ancienne chargée de communication pour une chocolaterie locale.
Leur idée : collecter les biodéchets pour les transformer en compost.
Ils ont établi leur base à La Chauvinière, à Pommerieux.
"C'était provisoire, nous le savions. La ferme nous a été mise à disposition. Mais là, on commence à être à l'étroit et on n'a pas l'eau courante, ni électricité", expliquent les deux chefs d'entreprise qui avaient bénéficié d'une dérogation pour leur démarrage.
Ils viennent d'acquérir un nouveau site, aux Hauts Boulais, à Bouchamps-lès-Craon, d'1,5 ha.
"Il s'agit d'une ancienne exploitation d'élevage de lapins, avec six tunnels d'élevage. Les lieux permettront de mieux gérer les eaux et jus. On a commencé les travaux pour être opérationnels en 2023."
D'un à 56 clients
La société Les Pieds sur terre a commencé avec comme premier client la cuisine centrale de Craon.
Fin 2021, ils avaient quatre clients.
Aujourd'hui, ils travaillent avec 56 établissements, "33 % sont des scolaires", "on a six établissements de santé", "une vingtaine de restaurants et quelques entreprises agroalimentaires".
Le plus important est le diagnostic, "pour que les collectes soient les plus qualitatives possible. On fournit les bio seaux et bacs dans lesquels ils déversent leurs biodéchets directement. Pas de sacs. On est dans une démarche zéro plastique."
Particularité : "On a un partenariat avec Le lièvre à vélo, une société qui collecte à vélo les biodéchets dans les restaurants du centre-ville de Laval."
Depuis leurs débuts, ils ont collecté 320 tonnes de biodéchets pour 250 tonnes de compost réalisés suivant un processus bien défini. Il faut six mois entre l'apport et le compost.
Dans les étapes, l'une est primordiale : "Il faut que, pendant sept jours consécutifs, les biodéchets, protégés de l'humidité par une bâche, restent à une température constante de 60 °C."
Tracé, pesé et analysé
Le secret d'un bon compost : "Un parfait équilibre entre l'azote, le carbone, l'humidité et l'air."
Ainsi, des partenariats ont aussi été signés avec des élagueurs, des paysagistes et d'autres qui leur fournissent des coques de céréales et branchages pour apporter le carbone nécessaire.
Tout est "tracé et pesé". Aussi, "deux fois par an, on analyse les lots, comme on est distributeurs de compost".
Leurs revenus sont dégagés à la suite des partenariats signés avec les établissements chez lesquels ils collectent, le compost vendu "n'est que notre treizième mois !" plaisante Maxime.
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