L'agression a eu lieu le mardi 19 septembre.
Ce jour-là, vers 13 h, une joggeuse, qui préfère garder l'anonymat, emprunte une route, dans une zone boisée, « à côté d'un chemin de randonnée que de nombreuses personnes utilisent », explique-t-elle.
Quand elle arrive au niveau d'une habitation, elle voit un gros chien sauter le portail « et me foncer dessus. Un autre est arrivé par je ne sais où. »
Le premier lui mord le bras. « Il a voulu me coucher à terre. »
La joggeuse se retrouve à quatre pattes, le deuxième chien lui mord alors les mollets.
Elle arrive à se relever et recule dans un champ de manière accroupie.
Elle saisit alors son portable dans son gilet de course tandis que le gros chien, juste à côté, lui grogne et bave dessus.
« Je sens encore son souffle dans mon cou aujourd'hui. J'ai eu la peur de ma vie ! » explique la victime, au bord des larmes, deux semaines après.
Réfugiée sur un poteau
Quand elle compose le 112, « ça a sonné, je ne sais pas encore pourquoi. Le chien a pris peur et m'a mordu le dos. »
Elle arrive à sortir de ses crocs, et fonce vers un poteau électrique en béton pour grimper dessus. Mais dans sa fuite, elle fait tomber son téléphone portable au pied du poteau.
« La force est venue à me manquer et les chiens étaient autour du poteau, ils attendaient. J'ai donc lancé mon casque audio pour les attirer plus loin. Cela a fonctionné, ils sont allés voir ce que j'avais jeté. J'ai repris mon téléphone et appelé mon mari. Il m'a dit d'appeler la police pendant qu'il arrivait. Mais les policiers, avec les aboiements des chiens, n'entendaient rien. Ils m'ont conseillé d'appeler les pompiers, qui eux peuvent géolocaliser. »
Le mari de la joggeuse est le premier à arriver sur les lieux.
Les deux chiens s'enfuient alors.
Les pompiers arrivent ensuite et soignent la jeune femme.
« Les gendarmes m'ont demandé si je voulais porter plainte. J'ai dit non au début, tellement j'étais heureuse d'être en vie. Mais après réflexion, je me suis dit qu'il fallait porter plainte. Ce n'est pas personnel contre le propriétaire, qui a discuté avec mon mari, a donné les carnets de vaccination aux gendarmes, et qui a pris de mes nouvelles. Mais je me dois de porter plainte pour ne plus que cela se reproduise. Ses chiens ont goûté au sang. Il faut que des mesures soient prises. »
Toujours choquée
Deux semaines après, le choc est encore bien là.
« J'ai réussi à courir à nouveau, mais juste un peu, et avec une bombe anti-chien à la main. J'ai pris des médicaments après l'agression, je sursaute encore au moindre aboiement, etc. [...] Ce chemin, je l'emprunte parfois avec mon fils de 5 ans à vélo. Que serait-il arrivé s'il avait été là ? Le fait de déposer plainte a alerté la municipalité, qui en a marre car je ne suis pas la première. J'ai rencontré récemment une jeune fille de Contigné qui elle aussi a été agressée par des chiens. Mais elle n'a pas porté plainte. Je veux passer le message qu'il faut le faire. »
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