Rejoints par les professionnels de la santé et du médico-social angevins, les agents des résidences du Val d'Oudon sont venus du Segréen manifester leur désarroi à Angers, mardi 17 octobre. Ils sont allés à la rencontre des tutelles qui financent les Ehpad pour essayer de sauver les 22 emplois menacés de suppression par la direction.
"On a été reçus par les représentants de l'ARS [Agence régionale de santé], du Conseil départemental et la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie", explique Frédéric Dauvier, secrétaire du syndicat Force ouvrière des Résidences du Val d'Oudon.
Manifestation dans les rues d'Angers
Partis vers 10 h 30 de la place Lafayette, 80 manifestants sont allés devant l'Agence régionale de santé mais, petit cafouillage, les représentants du Département les attendaient au Conseil départemental.
#Angers La #manifestation du milieu de la #santé arrive au conseil départemental. @HautAnjou#greve #EHPAD #mobilisation pic.twitter.com/CkmAaxQyh7
— Quentin HERNANDEZ (@que_hernandez) October 17, 2023
Escortés par les forces de l'ordre, ils s'y sont rendus et une délégation a pu être reçue par les tutelles pendant une heure environ.
"On a exposé les problèmes des Ehpad du département, et plus particulièrement des Résidences du Val d'Oudon. Ils sont bien conscients qu'il y a un problème de financement des Ehpad", relate Frédéric Dauvier.
Vers une rupture de trésorerie ?
Le représentant syndical des Résidences du Val d'Oudon est revenu sur une spécificité de l'établissement. "Les représentants des tutelles ont été très surpris de la rapidité à laquelle s'est creusé le déficit. Comment ça se fait que ça passe aussi rapidement de 1,6 million à 1,9 million ?", interroge Frédéric Dauvier.
Pas de crainte pour le paiement des salaires à l'heure actuelle.
"Ils ont pris bonne note et ils vont revenir rapidement vers nous pour éviter la rupture de trésorerie et la mise sous tutelle", tient-il à rassurer.
Suite de la grève
Un préavis de grève illimitée est en place dans l'établissement depuis le 12 septembre, ce qui permet aux agents non assignés qui le souhaitent de se mobiliser pour des manifestations, comme ici à Angers.
"Le préavis de grève va courir jusqu'au 25 octobre, jour du CSE, Commission sociale d'établissement où on va discuter et où on va négocier la nouvelle organisation avec le moins de postes supprimés", affirme Frédéric Dauvier.
Et de se projeter : "À la suite de ça, on va voir ce qu'on va faire, si on reconduit, si on rappelle à la mobilisation…"
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.