Le mouvement catholique d'extrême droite Academia Christiana a organisé Oktober Fest sur une propriété privée située à Méral, près de Craon (Mayenne), samedi 14 et dimanche 15 octobre.
En opposition à cette fête, la Garde antifasciste 53 et un certain nombre d'organisations de gauche ont appelé à un rassemblement sur le parking de la salle Saint-Pierre, à Méral, le 14 octobre.
Une cinquantaine de personnes étaient présentes selon la gendarmerie, et une centaine selon les organisateurs.
Changer leur image
"Quand on voit leurs vidéos, on a l'impression que ce sont des gentils hippies, catholiques-tradi qui pensent, qui intellectualisent des choses. En réalité, ce sont des séparatistes. Ils prônent la sécession, ils diffusent une volonté de présenter les élus comme étant des complices, des collabos, des responsables des crimes commis par la migration", considère le porte-parole de la Garde antifasciste 53, préférant ne pas donner son nom, de peur des représailles.
Et de poursuivre : "Ils sont dans une haine religieuse comme il existe d'autres mouvements avec leur pendant islamiste. Là, on est dans la haine religieuse catholique envers l'islam et les migrants."
La Garde antifasciste 53 et ses soutiens appellent à la dissolution d'Academia Christiana.
"Aujourd'hui, il y a la manifestation mais c'est aussi le soutien à l'appel à la dissolution d'Academia Christiana, comme on l'a vu pour l'Alvarium et pour Civitas", déclare la Garde 53, qui a fait signer l'appel par certains syndicats, organisations de gauche et élus.
Des arguments
"La constitution de groupes de combat, notamment dans des vues séparatistes, est exactement l'article dans le fond pour des dissolutions de groupe", argumente l'association d'extrême gauche, tout en reconnaissant que "la dissolution n'est pas très efficace".
"L'article de loi prévoit de lourdes sentences pour les groupes dissous qui voudraient se reconstituer comme le fait l'Alvarium, puisqu'ils étaient actifs encore à l'université d'été d'Academia Christiana", selon la Garde antifasciste 53.
Après les prises de parole, un groupe d'une vingtaine de personnes, n'incluant pas le déclarant du rassemblement, est parti pour une manifestation non déclarée en direction de la propriété où se trouvait Academia Christiana. Un militant d'extrême gauche a été renversé par une voiture.
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