Depuis quarante ans, il est le médecin des hippodromes pour France galop, surtout en Maine-et-Loire et dans la Sarthe. Camille Diara, 70 ans, remplace, au poste de médecin coordinateur du Mondial du Lion du 19 au 22 octobre, Yves-Marie Vandamme, le nouveau président de Lion équestre, organisateur de l'évènement. « Je serai au niveau du poste médical avancé », en dehors des cinq zones géographiques, l'hippodrome, la plaine, le château, et les intermédiaires. « Je traiterai s'il le faut. En fonction de la gravité, le Samu prendra le relais. »
À la tête du dispositif médical
Camille Diara coordonnera l'ensemble du dispositif médical. « Pour le Mondial, on est cinq médecins, deux internes, quatre infirmiers et dix secouristes. Je suis présent du mercredi au samedi. Le dimanche, je suis de garde sur l'hippodrome à Saumur. »
Avant d'occuper ce poste, Camille Diara était médecin bénévole au Mondial du Lion depuis quinze ans, sur le secteur de la zone 1. « J'étais placé en bas de l'hippodrome et de la chute, au niveau de la bergerie, et le village d'exposants », explique-t-il. « Au fil du temps, l'équipe s'est organisée avec un peu plus de médecins et d'infirmières, et moins de secouristes. »
Des chutes de cavaliers, Camille Diara en a vu, « heureusement pas tant que ça, deux à trois fois en quinze ans ». Quand le cavalier est à terre, il évalue le traumatisme. « Ce qui peut faire peur, c'est le cheval qui continue sa course, dans la partie du public. Mais il y a les lisses, c'est protégé. »
À la retraite, le docteur Camille Diara consacre plus de temps au monde du cheval, sa passion. Médecin libéral pendant trente-sept ans à Pouancé, arrivé en 1979, il était l'associé du médecin, qui aimait ça aussi. « Comme je montais à cheval, je l'ai remplacé peu à peu sur les hippodromes. »
Il s'est investi et a contribué à l'élaboration d'un cahier des charges de la sécurité, autant de préconisations reprises plus tard par les instances des courses. Organisé, il a à cœur que tout soit prêt pour le jockey s'il tombe : collier cervical, plan dur, cuillère. On le surnomme le médecin des jockeys.
Une expérience utile
« C'est une ambiance les courses, et aussi du stress. Si le jockey reste à terre, je n'hésite pas à appeler la sécurité pour neutraliser la course. »
Fort de son expérience, ayant passé un diplôme de médecin d'urgence, en 2008, « les organisateurs du Mondial m'ont sollicité ».
Retraité depuis 2020, le Dr Camille Diara a repris du service, quelque temps, au sein de l'unité de soins longue durée à l'hôpital de Pouancé. Aujourd'hui, il est médecin urgentiste de jour à l'hôpital de Châteaubriant.
« On manque cruellement de médecins en France. L'intégration s'est faite rapidement. Et cela me permet de conserver des réflexes d'urgentiste pour les courses. »
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