Pour offrir un outil à destination des enseignants, accompagnants d'élèves en situation de handicap (AESH) comme elle, du personnel de l'éducation ou encore des parents, Sandrine Milaret, 48 ans, a publié en août, aux éditions Baudelaire, Livre Troubles.
« Comme son nom l'indique, c'est un livre qui parle des troubles rencontrés en milieu scolaire », explique l'Angevine, qui vit au Bourg-d'Iré (Maine-et-Loire) depuis vingt ans. « Il y a les troubles de l'apprentissage du langage, moteurs, sensoriels, psychiques ou encore mentaux. »
Manque d'outils
Après une formation sur l'inclusion scolaire il y a un an, Sandrine Milaret a fait un constat. « Je me suis rendu compte qu'il n'y avait pas d'outils faciles puis rapides à manipuler et consulter concernant le handicap à l'école. Il manque de la formation par rapport aux troubles, au développement des jeunes et la posture a à avoir quand on est AESH vis-à-vis d'eux, des parents et institutions. »
Chaque trouble est abordé via trois fiches. « Dans un premier temps, j'explique d'où vient le trouble, ensuite il y a une carte mentale qui dévoile comment le trouble peut s'exprimer et, en dernier lieu, je livre des astuces et conseils faciles et rapides à mettre en place. »
L'idée de ce premier ouvrage remonte à la rentrée de septembre 2022, après une formation sur l'inclusion scolaire, pour celle qui travaille au lycée Bourg-Chevreau depuis quatre ans.
« C'est aussi par rapport à mon vécu et les questions de professeurs qui viennent me voir. À force et comme j'aime bien écrire, je me suis dit on se lance. »
D'autres phénomènes l'agaçaient également. « Entendre certains professeurs penser que le fait d'avoir une AESH tout doit rouler, ou encore le fait de dire d'un élève atteint de trouble qu'il pourrait faire des efforts. »
56 pages
Un projet d'écriture pour « essayer d'ouvrir les esprits » de neuf à dix mois et s'appuyant sur un gros travail de recherche et de synthétisation, mais pas que.
Sandrine est dyslexique, mère d'une fille qui souffre d'un trouble psychique et d'un fils dyslexique et dysorthographique. « Mon premier formateur a été mon fils », sourit-elle. « Avoir des gens de qui on est très proche, ça permet de poser des questions plus intimes et d'avoir des réponses vues de l'intérieur. »
Dans son « outil pédagogique », de 56 pages, elle fait mention d'une phrase de ce dernier : « Pour moi les lettres, ce ne sont pas des sons mais des dessins ».
Sandrine Milaret est accompagnante d'élèves en situation de handicap depuis 2013. Elle est passée par le collège Saint-Joseph à Segré, l'école publique de Bel-Air de Combrée, l'école primaire de Nyoiseau ou encore la maternelle du Tremblay.
Pratique : 10,50 €. Dans toutes les librairies sur commande ou sur Amazon, Fnac, Cultura.
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.