Fin septembre, la confrérie des Mouliers du Vivier-sur-Mer de la baie du Mont-Saint-Michel était présente à l'épicerie Chez Alice, à Saint-Loup-du-Dorat (Mayenne). « Le cogérant, Thomas Racine, nous prend des moules de bouchot AOP (appellation d'origine protégée) de la Baie du Mont-Saint-Michel », explique Gérard Salardaine, 78 ans, grand maître de la confrérie des Mouliers du Vivier-sur-Mer de la baie du Mont-Saint-Michel.
« Il habite à côté de la Vaiges. On est carrément voisins. »
En effet, la Mayenne n'est pas un département inconnu pour le fils de Roger Salardaine, premier mytiliculteur charentais. « Je chasse à Bouère depuis 1971. Des amis qui sont restaurateurs au Mont-Saint-Michel m'ont emmené. Il y avait l'hôtel-restaurant de la Gare à côté du chemin de fer, à l'entrée de la commune. Je connais beaucoup de monde. »
Celui qui a été aussi maire de Vivier-sur-Mer de 1991 à 2020 s'est d'ailleurs déplacé dans d'autres communes du secteur, comme Villiers-Charlemagne.
« Bouère ? Ma deuxième commune »
« La Mayenne c'est magnifique, et je l'ai vue se développer au fil des années. Quand l'hôtel-restaurant a fermé en 2001, je me souviens de l'inauguration des chalets du Village vacances nature et jardin. On a souvent couché chez l'habitant quand on venait, on jouait à la belote. Je connais bien le maire de la commune, Jacky Chauveau ».
Aujourd'hui, celui qui continue à s'impliquer dans la comptabilité de la production des moules considère Bouère comme sa « deuxième commune ». Il revient en moyenne deux fois par semaine dans la commune, lors de la saison de la chasse. Mais son lien avec la Mayenne ne s'arrête pas là, Gérard Salardaine possède également des terres à Beaumont-Pied-de-Bœuf.
36 hectares à Beaumont
« On m'a parlé d'un terrain de 36 hectares qui se vendait à l'époque. Ces terres ne servent que pour la chasse. On vient de moins en moins souvent mais on devrait y retourner à partir du mois de novembre. »
Chaque année, environ 10 000 tonnes de moules de bouchot AOP sont produites dans la baie du Mont-Saint-Michel. « Cela représente 45 entreprises, soit près de 300 emplois permanents. » La production a commencé en 1954, avant l'arrivée de Roger Salardaine, en 1958.
« Je suis le huitième des enfants », précise Gérard Salardaine. « J'ai créé la confrérie des Mouliers du Vivier-sur-Mer de la baie du Mont-Saint-Michel en 1997. J'étais en parallèle président de la mytiliculture au niveau régional et national. J'ai lancé la même année les moules en AOC (appellation d'origine contrôlée) et AOP. »
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.