Un mot sur De mieux en mieux pareil ?
Gustave Parking : Il s'agit des meilleurs moments, des textes les plus pertinents de mes spectacles mais aussi les moments les plus marrants. C'est mon neuvième spectacle.
C'est un spectacle avec des objets simples et de récupération. J'ai d'ailleurs reçu le prix Tournesol pour ce spectacle au Festival d'Avignon (pour l'engagement écologique de son spectacle). C'est un spectacle qui critique aussi les croyances toutes faites. Il y a aussi des choses visuelles. J'essaie de trouver ce qui manque dans ce que l'on a déjà. Si ça ne plaît pas aux gens, je rembourse le prix de la place.
Êtes-vous déjà venu dans le Segréen ?
G.P. : Je me souviens d'avoir joué il y a deux ans au pub de la Rivière, à Segré (Maine-et-Loire), pour Anita Gillier, dont j'ai coécrit le one woman show, Nue sous mon blues. Je connais bien Jimmix aussi, qui m'a fait découvrir le parc de Terre noire et son décor postapocalyptique. Il se passe plein de choses dans cette région et c'est très ouvert dans cette douceur angevine et le mont Palatin. C'est assez bucolique, avec le bord de rivière.
Votre parcours ?
G.P. : J'ai commencé à 13 ans en mettant tout mon lycée en spectacle sur scène. J'étais le premier à mourir sur scène donc je pouvais souffler le texte à mes camarades.
Le théâtre, c'est venu tout seul. J'avais ça en moi, même si je voulais à la base être gardien de réserve. À 17, 18 ans, je me suis retrouvé orphelin, seul et sans ressource. J'ai fait du spectacle de rue, la manche.
En parallèle, je travaillais en tant qu'auditeur libre en cours de linguistique à l'université. J'ai intégré une troupe à Rennes et j'ai fait mon premier spectacle de rue à Saint-Malo.
Je suis parti après six mois en Asie, en Thaïlande et Malaisie, où je faisais des spectacles de jonglage, magie, des choses spectaculaires et visuelles.
J'ai fait La Classe en 1983-1984. Ce qui m'a permis d'avoir de la notoriété et plus de contrats.
J'ai aujourd'hui cinquante ans de carrière et j'ai joué dans plus de 81 pays comme la Corée du Sud, en Nouvelle-Calédonie, au Japon, aux États-Unis, etc. Je continue à jouer dans des centres culturels français, à faire des tournées en Afrique et aux États-Unis. D'ailleurs, c'est en me voyant jouer dans la rue à Beaubourg qu'on m'a repéré pour jouer en Afrique. J'ai lancé le principe d'entrée gratuite, sortie payante, puis d'entrée à 10 francs puis 2 € et sortie libre. J'ai fait l'Olympia comme ça.
Vous aimez la réflexion et les inventions ?
G.P. : Il y a des gens qui m'ont beaucoup apporté de réflexion, comme Albert Jacquard et Hubert Reeves, récemment disparu. J'aime bien lire les philosophes. J'essaie d'avoir une réflexion dans mes propos lors d'un spectacle. Le comique est plus écouté que certains politiques. Quand je suis sur scène, j'aime faire quelque chose, dire des choses aux gens, partager. J'aime être aimé. Le grand plaisir est de jouer avec les mots. Et dans la moitié de mes spectacles, je défends les inventions.
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