Le Comex40 a décerné le prix du meilleur entrepreneur de l'année aux frères Aurélien et Florian Lefèvre de Cruard Charpente, entreprise basée à Simplé.
« Les critères étaient l'innovation, l'impact environnemental, l'exportation de l'image du département, être un dirigeant depuis au moins trois ans, avoir moins de 45 ans, et il n'y avait pas besoin d'appartenir à un réseau ou comité », résume Jean-René Ladurée, du Comex40 et Medef.
Planchers et murs bois-béton
Le groupe Lefèvre regroupe quatre entités : Cruard Charpente (35 millions d'euros de chiffre d'affaires, 150 salariés), Godard (près de Nantes, 5,5 millions d'euros et une trentaine de salariés), Fast Métal, créé à Château-Gontier (5 millions d'euros, une vingtaine de salariés), et Cruard Menuiserie pour la partie restauration du patrimoine (3 millions d'euros, une vingtaine de salariés).
Cruard Charpente a en effet innové avec des planchers ou murs bois-béton collé révolutionnaires. Deux brevets ont été déposés sur cette nouveauté étudiée depuis dix ans, dans le cadre d'un consortium.
Le produit est « plus solide, plus performant que tout ce qui existe ».
Il sera préfabriqué dans l'extension en cours de chantier de 3 000 m2, qui passera le site de 2 ha à 15 000 m2 d'ateliers.
Prestige
« Si on n'a pas nos hommes et femmes qui nous suivent dans nos projets, on n'y arriverait pas. Nos salariés sont notre carburant », expliquent les deux frères. S'ils ne font plus les maisons individuelles de particuliers, depuis 2016 ils multiplient les chantiers « dans un rayon de 400 km », au profit des professionnels et collectivités.
Celui de la reconstruction de la charpente de Notre-Dame de Paris est une de leurs vitrines, mais ils sont aussi actuellement sur l'agrandissement du centre d'entraînement du club de foot du Stade rennais.
« La construction est en baisse, certes, mais la partie bois est, elle, en hausse. Nous sommes donc dans une bonne phase », expliquent les deux dirigeants.
L'entreprise recrute toujours, dans divers domaines.
« Le bois est un secteur qui attire car le matériau est noble. On a moins de mal que d'autres à attirer, même si on doit former beaucoup (une quinzaine d'apprentis en tout) car on ne trouve pas », expliquent les deux frères, qui eux-mêmes ont appris sur le terrain, jeunes.
« Dès 14 ans, tous les étés et vacances on était sur les chantiers. » Ensuite, « on prenait souvent les décisions en famille, avec notre père. Quand il est parti à la retraite, les choses se sont faites naturellement. »
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