Sur les terrains de la Poterne, à l'entrée de la ville de Craon, route de Château-Gontier, le quartier des Archers a été inauguré il y a un peu plus d'un an. Vingt logements Mayenne habitat y ont été créés. Des personnes retraitées, certaines en invalidité, âgées en moyenne de 70 ans, les occupent. Les Archers s'apparentent à un quartier ordinaire, fait d'habitations individuelles, adaptées pour les personnes à mobilité réduite, avec une maison commune au centre. Le projet a été porté par la Ville, la maison commune financée par le Département et la Ville.
Y a de la joie
Dans ce quartier de vie partagée, des temps d'animations sont proposés pour rompre l'isolement des locataires. Sophie Gaufre en est l'animatrice. Elle a été embauchée le 12 juin par l'association Alli'âges du Pays de Craon, qui a pour objectif de prévenir la perte d'autonomie et de maintenir le lien social des personnes âgées ou en situation de handicap vivant à domicile.
Ancienne éducatrice spécialisée en institut médico-éducatif durant deux décennies, elle a été accompagnante d'élèves en situation de handicap pendant un an. Originaire du Pays de Craon, elle a saisi l'opportunité de l'ouverture du poste d'animatrice du quartier de vie partagée des Archers, pour ce côté novateur dans l'accompagnement des seniors, « une réponse alternative au modèle de l'Ehpad », considère Sophie Gaufre, 51 ans. « C'est motivant, intéressant, parce qu'il y a tout à faire, et Craon est une ville dynamique, avec un riche tissu économique, social, culturel et associatif. »
« Aux habitants du quartier, je fais des propositions d'animations sur quinze jours, chacun s'inscrit ou pas », déclare l'animatrice. « Des jeux de société, des sorties, de la cuisine, de la pâtisserie, de la couture, de la fabrication de décorations de Noël, etc. » Il n'y a pas de frein ou presque. « Le repas du midi est pris en commun. »
Depuis que le poste d'animatrice est pourvu, la vie des habitants du quartier des Archers a pris un tout autre sens, « il y a de la joie, des échanges », se félicite Sophie Gaufre, à temps plein. À tel point que cette dernière est parfois perçue comme une proche de la famille. « Je les accompagne, et quand cela le nécessite je les oriente vers les structures appropriées. »
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