Quel est votre lien avec le Segréen ?
De mon côté maternel, l'un de mes oncles et l'une de mes tantes se sont installés à Segré (Maine-et-Loire) il y a quarante ans. Ils vont d'ailleurs m'héberger à l'occasion des ateliers d'écriture. Ils ont vécu pendant des années dans une maison très ancienne.
J'ai des souvenirs de cette espèce d'immensité de champs et de chemins autour, dans lesquels on trouve une clairière. C'est un univers bocageux que j'ai envie d'explorer davantage. Ce n'est pas un objet d'inspiration direct mais je travaille sur de nouveaux projets en ce moment. Je compte bien sur ces cinq week-ends pour prendre des notes.
Quel est votre parcours ?
Je suis né à Nantes en 1988 et j'ai grandi là-bas. J'ai suivi des études d'histoire de l'art et d'archéologie.
Pendant longtemps j'ai voulu être archéologue, faire des fouilles, exhumer et découvrir des civilisations nouvelles. Me destiner à l'écriture, c'est arrivé en toute fin de collège.
Comment l'écriture est venue à vous ?
Elle est venue dès la primaire. J'inventais des histoires pour mes amis, ça a continué au collège et au lycée. J'étais d'ailleurs rédacteur en chef du journal du lycée.
Avec l'écriture, je voulais toujours être dans un partage, inventer pour les autres. Je suis resté plus ou moins dans ces rails-là. J'ai commencé par la nouvelle. La poésie, c'est arrivé très tard, à l'université, parce qu'il y avait des périodes où j'avais envie d'évoquer des choses sans que ce soit trop frontal.
Que voulez-vous partager à travers la poésie ?
J'aime bien me baser sur un territoire imaginaire et voir comment ce territoire influe sur l'humain, et inversement. Ça crée une sorte de terreau, un peu mythologique.
Il y a un lien entre la mémoire culturelle et un lien avec le paysage qui la forge. Je veux montrer que l'humain fait partie intégrante du paysage malgré lui. Les personnages et les protagonistes de mes recueils sont souvent les paysages.
Dans mon premier recueil, je décris un paysage très montagneux, dans mon deuxième on est dans un fleuve et le maritime tandis que, dans mon troisième, je parle de tourbières et marécages.
Comment vont se passer les ateliers d'écriture ?
Je vais m'appuyer sur la Micro-Folie de la médiathèque. Je trouve ça génial d'avoir une base comme celle-là. J'ai envie de me servir de certaines œuvres pour pimenter l'écriture et amener des contraintes particulières. Je suis en train de voir comment ajuster ça. On peut venir à un atelier et pas aux cinq mais, pour les personnes assidues, je vais faire en sorte qu'il y ait un contrepoint. On sera sur de l'écriture individuelle. Je vais inviter les participants à s'exprimer sur leur paysage personnel, refuge, disparu, de partir sur ces souvenirs, sur ces sensations.
Pratique : Du 18 novembre au 16 décembre. Samedis de 10 h à 12 h. À partir de 15 ans. Gratuit.
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