Au 9, rue de Hongrie dans la zone artisanale de Villeneuve à Craon, le distributeur automatique de béton en impose ; il fonctionne depuis mercredi 8 novembre. D'une contenance de 16 m3, il est rechargeable à partir du sable en provenance de Château-Gontier, du gravier de Chazé-Henry et du ciment de Saint-Pierre-la-Cour, stockés sur place.
Très simple
Le robot mélange les ingrédients, puis le béton est prêt à l'emploi. Le particulier ou le professionnel vient le chercher avec sa remorque ou son camion-benne. Il se présente au guichet borne, choisit sa formule de béton ou mortier déclinée avec retardateur de prise de béton jusqu'à deux heures. " C'est 100 litres minimum, soit l'équivalent d'une grosse brouette ", déclare Fabien Blanche, l'un des associés de KFB, à l'origine du projet. L'étape effectuée, l'acheteur paie en carte bancaire s'il s'agit d'un particulier, avec un badge RFID (radio frequency identification) si c'est un professionnel. En trois minutes, le béton est délivré via le convoyeur.
L'idée a germé en mars 2022. Kévin Caron, 35 ans, directeur général, et Fabien Blanche, 31 ans, président de KFB (Kévin Fabien Béton), tous deux salariés chez Élitel, société de réseaux, ont vécu " la contrainte de ne pas avoir de béton disponible à Craon pour le BTP et les particuliers ". Au courant de l'existence de la machine automatique de béton du constructeur danois FIBO intercom, conçue en France, dans le Morbihan, " on a souhaité l'implanter à Craon pour répondre aux besoins, sachant que les centrales à béton les plus près sont à Segré et à Château-Gontier ".
24 heures sur 24
Kévin Caron et Fabien Blanche ont vu deux modèles, l'un à Talmont-Saint-Hilaire et l'autre dans la Manche. " On a retenu le modèle vendéen pour le côté nettoyage automatique et les options (béton fibré et mise en service 24 heures sur 24 sept jours sur sept). " Après avoir convaincu un investisseur, trouvé un terrain de 1 500 m2 que leur a vendu la communauté de communes du Pays de Craon, ils ont créé la SAS KFB, le 19 avril dernier, au 8, rue du Moulin-à-Vent à Méral. Leur projet s'élève à 350 000 € HT, dont 270 000 € HT pour la machine en crédit-bail.
" L'idée du distributeur automatique de béton est une idée géniale ", avouent-ils. Il fallait y penser.
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