D'origine algérienne, Djamila Medjahed est née à Tours le 4 octobre 1970. "J'y ai grandi. Je connais bien la région. Tout enfant tourangeau visite tous les châteaux de la Loire, la chocolaterie à Blois, etc."
Elle y est restée toute sa jeunesse. "J'ai fait mes études de droit à Tours", précise celle qui a par la suite fait ses armes en tant qu'avocate.
"J'ai quand même fait ma préparation à la magistrature à Paris. C'est plus compliqué en province. Ensuite, je suis allé à Bordeaux pour l'école de la magistrature."
Djamila Medjahed a gravi les échelons les uns après les autres. "Une fois magistrate, j'ai eu un premier poste de juge à Argentan, dans l'Orne, qui est un milieu très rural. Je suis allé à Cherbourg en tant que vice-présidente, puis présidente de la première chambre à Caen. J'ai bien labouré la Normandie."
Et de revenir sur sa candidature à la préfectorale : "Avec le décloisonnement des corps, n'importe quel fonctionnaire ou contractuel peut postuler, alors qu'avant il fallait avoir fait l'ENA, etc. On peut postuler où on veut et j'ai postulé."
Un premier poste de sous-préfète
Djamila Medjahed explique les raisons de ce choix, alors qu'elle fait ses premiers pas de sous-préfète. "Je voulais retourner sur le terrain, retrouver le lien avec les gens et rendre service autrement."
Elle livre quelques éléments de sa lettre de motivation : "J'ai dit que je voulais changer d'uniforme, servir autrement, faire le lien." Et d'ajouter : "Il y a beaucoup de mobilité dans la magistrature comme en préfecture, c'est mon ADN. Ça ne me gêne pas."
La nouvelle sous-préfète compte utiliser son expérience dans les tribunaux pour servir au mieux le territoire.
"Il y a des gens qui, parfois, s'ils avaient eu une aide, n'en seraient pas arrivés là. J'ai compris que si on pouvait être aidant en amont, on pourrait pacifier plus la société, faciliter la tâche des gens, en les orientant mieux."
C'est tout le sens du travail qui l'attend à la sous-préfecture de Segré-en-Anjou-bleu.
"Je veux être au plus près du territoire, au contact des personnes qui ont peut-être certains besoins et faire le lien. Je n'aurai pas une posture de magistrate. Je ne suis ni le recueilleur de plaintes ni le service d'enquêtes."
Outre ses missions dans l'arrondissement, le préfet de Maine-et-Loire lui confie également la ruralité et les services publics.
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