La Société musicale Sainte-Cécile de Meslay-du-Maine (Mayenne) organise deux grands concerts pour fêter ses 150 ans, samedi 18 et dimanche 19 novembre à la salle socioculturelle. « Actuellement, nous avons 70 musiciens pour l'Harmonie mais en général on tourne à 80 depuis trois, quatre ans », explique le président, Fabien Chartier.
Créée en 1873
C'est le 23 août 1873 que la société Sainte-Cécile, avec sa fanfare, voit officiellement le jour, lors d'une première assemblée générale. « C'est venu en raison du comice agricole de Meslay, qui s'est étoffé de différentes manifestations, dont une fête sur quatre jours. La fanfare de Laval qui venait animer cette manifestation ne pouvait plus mobiliser les musiciens sur quatre jours. »
Le premier bureau est composé d'Henri Morineau (président et directeur), René Thuau (trésorier/secrétaire), M. Abafour (sous-directeur) et d'autres membres. « Les fondateurs étaient des notables locaux, notaires et clercs de notaires. À l'époque, beaucoup de musiciens n'étaient pas propriétaires de leurs instruments. Aujourd'hui, ils le sont presque tous. »
Dès 1882, le président et directeur Henri Morineau organise un concours-festival auquel se joignent les harmonies de Laval, Château-Gontier et d'autres fanfares, harmonies et orphéons.
« La société a participé à plusieurs concours comme à Genève, en 1888 », poursuit celui qui est dans l'orchestre depuis plus de vingt ans.
« À l'époque, les membres les plus fortunées participaient aux frais de déplacement des plus démunis. »
La fanfare laisse place à l'Harmonie en 1974. « Le fait de passer à l'Harmonie permet d'aborder un nouveau répertoire, plus intéressant, avec des œuvres moins formatées, plus romantiques. Ça engage vers une autre esthétique. »
Hauts et bas
Au cours de son histoire, la société fait également face à quelques difficultés. « Il y a eu des problèmes relationnels auparavant puis des périodes où ils avaient du mal à recruter un chef d'orchestre. Côté musiciens, il est arrivé de n'avoir que treize membres dans l'orchestre aussi. »
Durant les années 1959, 1960 et 1962, la société et le comité des fêtes de Meslay-du-Maine attirent jusqu'à 20 000 personnes lors de grands défilés. « C'était l'âge d'or de la société. » Des vedettes comme Charles Trenet, Robert Lamoureux, Guy Bedos ou encore la chanteuse belge Paola sont venus sous le grand chapiteau installé dans le parc de la mairie.
Le jumelage
En 1973, la Musikverein d'Aldingen (plus tard Remseck) participe au concours de musique organisé à Meslay. Séduits par l'hospitalité et la prévenance lors du concert, les Allemands décident de signer une charte de jumelage avec Meslay un an plus tard. Des musiciens partent pour un séjour en juin, à cette occasion.
Avec la séparation de l'Harmonie de l'école de musique en 1981, l'enseignement de la musique se professionnalise. « Fernand Bertrand, directeur de l'Harmonie et de l'école de musique de 1970 à 1984, s'est beaucoup impliqué dans la formation des musiciens. » C'est dans ce sens que, sous Vincent Bréhard, directeur de l'école de musique et de l'orchestre d'harmonie (2001 à 2023), qu'un nouveau bâtiment est créé en 2010 pour accueillir l'école de musique.
« Il a fait beaucoup pour attirer et intéresser les jeunes à la pratique dans la convivialité et la rigueur. » Comme un symbole, il reste le chef d'orchestre de l'Harmonie jusqu'au concert de Noël, durant lequel il passera la main à Camille Arthuis, son successeur.
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