Simon Aussems, 33 ans, est originaire de Ménil près de Château-Gontier. Il vient de reprendre la noiseraie à La Coutemillière, à Ménil. "Je suis fils et petits-fils d'agriculteurs à Ménil. J'ai grandi dans une exploitation laitière à 500 m de là où j'ai repris la noiseraie", explique Simon Aussems. Son rêve d'enfant, "de m'installer", est réalisé aujourd'hui.
22 ha de noisettes
Simon Aussems a pris le temps de mûrir son projet. Après des études en agriculture (DUT Agronomie et licence pro Agriculture durable), il part en voyage.
Pendant sept ans (par intermittence), il sillonne le monde et découvre de nombreux pays d'Europe de l'Est, le Vietnam, le Laos, la Thaïlande, le Cambodge, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, les Caraïbes... "J'ai voyagé pour m'ouvrir l'esprit mais aussi voir ce qui se faisait dans le monde en agriculture." Il a travaillé dans différentes exploitations de tous types, en mode woofing parfois, "et j'ai découvert des choses, et certaines que je ne souhaite pas reproduire d'ailleurs".
L'homme, très attaché au bien-être animal et au respect de la terre, revient en 2019 en France.
Il travaille pour un groupement d'employeurs en élevage notamment, et en 2020 il entame sa réflexion sur une installation.
30 tonnes
En mai 2023, il a repris la noiseraie plantée il y a une quinzaine d'années par Philippe Bourguignon qui a donc passé la main. Simon la connaissait pour y avoir déjà travaillé.
Il possède 50 ha : 22 dédiés à la noisette, une vingtaine d'hectares de prairies et environ 5 ha avec un bois, plan d'eau et bâtiment. "Pour valoriser les prairies, j'ai décidé de me lancer aussi dans les bœufs d'engraissement."
Simon a réalisé sa première récolte de noisettes en bio : environ 30 t.
"Je vise 30 t par an contre 60 t quand l'exploitation était encore en conventionnelle." Il vend tout actuellement à une coopérative, à Cancon, dans le Lot-et-Garonne.
"Le but sera de tout transformer à la ferme et vendre localement dans les magasins bios, sous forme de noisettes décortiquées crues et grillées, sous forme de poudre, de noisettes concassées, ou en huile. J'espère réaliser ceci le plus tôt possible."
Il propose cinq sortes de noisettes : la corabel, la tonda, la pauetet, la segorbe et la butler. "J'ai aussi quelques rangs d'ennis que je vends en direct."
Très attaché à la permaculture, Simon envisage aussi de développer la volaille qu'il élèvera sous les vergers ainsi que des moutons.
Pratique : Tél. 07 66 36 25 46.
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