Pas encore revenues mentalement, Les Baroudeuses d'Anjou ont participé au Rose Trip Maroc dans le désert de Merzouga, du 26 au 31 octobre, pour la lutte contre le cancer. Une aventure 100 % féminine d'orientation, écoresponsable et solidaire, qui soutient notamment deux associations : Ruban rose et les Enfants du désert.
Pour rappel, ces six femmes travaillant dans le Segréen avaient créé l'association Les Baroudeuses d'Anjou en avril 2022 afin de réunir le plus de dons possibles. "On a donné à toutes les associations 500 € chacune", indiquent-elles.
En plus de Ruban rose et les Enfants du désert, d'autres associations comme Jeune & Rose, Surfrider et le Club des petits-déjeuners étaient sur place.
Si Awrance Ferdinand et Delphine Kirsch ont salué l'aspect sportif de l'évènement, les paysages ou encore les conditions de logement pour Jennifer Maindrou et Graziella Bouron, ce trek était l'occasion pour elles de se surpasser.
Des souvenirs
"On marchait 17 à 18 km par jour. On faisait une boucle par jour dans différents paysages, pour un total de trois boucles. Avec une carte, une boussole, un compas de relèvement iris et une règle topographique, on faisait nos tracés tout à l'azimut."
Elles gardent quelques souvenirs en tête. "On a vu de beaux bivouacs pour les touristes, ouverts sur l'extérieur, climatisés, en plein milieu de rien, mais aussi des 4x4, motocross et buggies. Les villages étaient tristes alors qu'il y avait du luxe dans le désert."
Les six femmes se souviennent aussi de déchets retrouvés dans le désert, comme des pots de peinture, du caoutchouc, des cartons. Si elles se sentent dans l'ensemble prêtes à repartir pour un nouveau périple à l'avenir, cela ne se fera plus sous un évènement organisé par l'opérateur Désertours, comme pour ce Rose Trip.
Certaines participantes se sont retrouvées malades pendant les épreuves, dont l'une des Baroudeuses. Il s'agirait de la bactérie oro-fécale shigella. "Ça s'est traduit par des vomissements, la diarrhée, une chute de tension, des douleurs", explique Delphine Kirsch. "C'est arrivé pour l'une d'entre nous dans la nuit du samedi 28 au dimanche 29 octobre. Vers 5 h, elle n'arrivait plus à se lever du lit."
Face à l'épidémie
Sur le camp, environ 200 personnes ont été touchées sur 812. "Les organisateurs nous disaient au départ que c'était une petite gastro." "C'est quand on est rentrés au camp le dimanche, lors du troisième jour de marche, que l'on a compris que c'était plus important que ce que disaient les organisateurs", poursuit Graziella. "Le fait que ce soit une compétition, cela a poussé des participantes malades à continuer le trek, pour éviter une pénalité de 20 km", ajoute Awrance.
Une enquête est en cours de la part des autorités sanitaires et un collectif de participantes a été monté pour une action en justice.
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