À Combrée (Maine-et-Loire), le château des Hommeaux a accueilli le tournage d'un certain nombre de scènes du film Cassandre.
Il interroge la délicate question de l'inceste. L'intrigue se passe pendant l'été 1998 : Cassandre a 14 ans. Dans le manoir familial, ses parents et son frère remarquent que son corps a changé et la jeune fille va vivre au sein de la cellule familiale une épreuve de la vie. Heureusement, Cassandre est passionnée de cheval et intègre un centre équestre.
Le film étant soutenu par les Pays de la Loire, les décors ont été trouvés dans la région.
Alexandra Brisson, de l'office de tourisme de l'Anjou bleu, revient sur le choix du château des Hommeaux pour jouer les scènes qui ont lieu dans le manoir familial.
« J'ai reçu un brief par mail du bureau d'accueil des tournages de la région Pays de la Loire en juin », retrace-t-elle.
Et de donner quelques caractéristiques concernant le lieu de tournage recherché par le repéreur : « Maison de maître ou manoir, avec piscine, en pleine campagne, sans vis-à-vis, avec grille d'honneur, etc. »
Alexandra Brisson avait alors fait appel à l'ensemble de son réseau. « On leur a fait un certain nombre de suggestions, avec photos à l'appui. J'avais parfois la piscine à côté du château, mais pas toujours la grille d'honneur. »
Dix-sept châteaux en Anjou bleu
L'office de tourisme de l'Anjou bleu pensait que ça n'allait pas le faire. « Pas de réponse. Mais, en juillet, le repéreur m'appelle. Il y a deux décors : un centre équestre à Vibraye, dans la Sarthe, et il fallait un manoir. Au départ, pour le second lieu la réalisatrice voulait rester proche du centre équestre mais elle a finalement décidé d'élargir », se réjouit Alexandra Brisson.
Les visites se sont alors enchaînées. « La semaine suivante, j'ai organisé trois jours et demi de repérage. Le repéreur a vu 17 châteaux, quatre ou cinq par jour. Parmi les propositions, il y avait le château des Hommeaux. Je lui ai dit : "Il est dans le bourg mais il faut le voir !" »
Et d'ajouter : « Il fallait des enfilades de pièces comme au château des Hommeaux, ce qui n'était pas dans le cahier des charges initial. »
La réalisatrice est ensuite venue au mois d'août visiter une sélection de cinq châteaux. « Il y en avait un dans la Sarthe, un en Loire-Atlantique. Et trois en Anjou bleu : le château du Plessis à La Jaille-Yvon, le château de Danne à Saint-Martin-du-Bois et le château des Hommeaux à Combrée. »
Le travail d'Alexandra Brisson ne s'est pas arrêté là. « J'ai ensuite aidé Geneviève Charbonneau-Bloomfield, la propiétaire, à négocier le contrat. On a fait un inventaire avec un huissier et il y a eu un état des lieux de sortie après la remise en état. »
Et de lister : « J'ai aussi aidé pour la recherche d'hébergement. Je me suis beaucoup occupée de la partie matériel avec la régisseuse, pour que tout soit fluide. On est facilitateurs avec les collectivités. C'est une micro-société qui débarque. »
Un tournage qui en appelle d'autres
Du côté de la production, les voyants sont au vert.
« On a été très bien accueillis », reconnaît Emma Javaux, la productrice. « Je n'avais jamais tourné dans les Pays de la Loire. C'est une région très intéressante dans les décors qu'elle offre. Les possibilités sont immenses. »
Et de conclure : « Je n'ai pas encore vu le film. Il est en cours de montage. »
Encore un peu de patience avant de pouvoir découvrir Cassandre sur grand écran, au dernier trimestre 2024. « C'est un pari, on ne sait jamais si c'est la poule aux œufs d'or », sourit Alexandra Brisson.
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