Né en 1953, originaire de Craon, Guy Ferron est l'auteur du roman À l'ombre de rumeurs, aux éditions du Petit Pavé. De son côté, Alain Chevrollier a écrit Mée 1943, qui relate des faits de la Résistance à Mée. Ils viendront tous les deux parler de leur ouvrage, à la médiathèque à Craon, samedi 2 décembre, et surtout comment une fiction a pu se croiser avec des faits réels qui méritent d'être plus connus des habitants du sud de la Mayenne.
La petite croise la grande histoire
Guy Ferron s'est lancé dans un second roman À l'ombre des rumeurs « avec beaucoup de plaisir ». Il s'agit d'abord d'une histoire de passions, d'un couple qui se recompose et vit des événements qui ramèneront le lecteur 40 années en arrière. « L'histoire est une fiction pure, et il n'y a rien d'autobiographique », même si l'auteur reconnaît s'être amusé à « glisser, ici et là, des lieux qu'il connaît bien ou des références » qui lui sont familières. Si l'histoire se déroule dans un village d'Anjou, sur les bords de la Loire, ses personnages finiront par se croiser avec des évènements réellement vécus dans la région de Craon, et plus exactement sur la commune de Mée. C'est précisément là que nous retrouvons le récit d'Alain Chevrollier, originaire de Mée, né en 1948, et ancien géomètre, qui relate dans son ouvrage Mée 1943, publié en 2019 aux éditions MCP Fontaine-Couverte, l'itinéraire du chef du réseau de résistance Buckmaster-Sacristain, un certain Ernest Fred Floege, né à Chicago d'un père américain et d'une mère alsacienne, gérant d'une société d'autobus à Angers. Il logeait des compagnons dans une maison du bourg de Mée.
Ce réseau opérait pour le service secret britannique. Son activité s'étendait sur plusieurs départements, notamment en Sarthe et en Mayenne. Des armes reçues par parachutage avaient été cachées dans le bourg de Mée. Capturé à Mée par la Gestapo, le radio de ce réseau avait réussi à s'évader pendant son transfert, en tuant deux Allemands. Deux habitants de Mée impliqués dans la cache des armes et un habitant de la commune voisine ont été arrêtés et déportés en Allemagne. Ils ont survécu et ont été libérés, en 1945, très marqués et affaiblis. Le troisième est décédé de maladie au camp de Dora.
Un lien entre les deux récits
Y a-t-il un lien entre son histoire et les faits dramatiques vécus à Mée ? Guy Ferron préserve le suspens : « L'un de ses personnages aurait pu appartenir au réseau évoqué par Alain Chevrollier. »
Lui et Alain Chevrollier échangeront avec le public, à la médiathèque, dans le cadre d'une causerie animée par Quentin Lanvierge, adjoint au maire à la culture.
Pratique : Entrée libre sur réservation ou 02 43 06 07 25 ou à mediathèque@paysdecraon.fr.
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