Un mot sur votre départ ?
Pierre-Yves Chevrier : J'étais ému lors de la réunion du bureau des Amis du château de la Gravoyère du vendredi 10 novembre (lire le Haut Anjou du 17 novembre).
Je suis derrière s'il y a un problème mais je ne vais plus faire de gros travaux. Je reste membre de l'association. Je resterai pour les visites du site. Je souhaite bonne chance et bon courage aux nouveaux membres du bureau pour qu'ils essaient de faire le mieux possible, comme nous avant.
On a terminé en juillet avec une fête médiévale qui a été une réussite. Le dimanche, on a dépassé les 1 000 personnes. De mon côté, je vais me remettre à la pêche. Mais je ne pouvais pas abandonner ma commune, donc je serai bénévole dans la bibliothèque de Noyant-la-Gravoyère qui ouvre en janvier 2024.
C'est en avril 1993 que Pierre-Yves Chevrier a rejoint l'aventure de l'association des amis du château de la Gravoyère aux côtés de Pierre Dauffy et Jacky Chevreul. - Charlie Creteur
Quel est votre parcours ?
Je suis originaire de Bouaye (Loire-Atlantique). Mon père était gendarme à Bel-Air de Combrée dans les années 1956-1958. J'ai fait ma 6e et 5e au collège de Combrée où j'avais des cours de grec, latin, français et histoire.
Mon père muté en Vendée, j'ai terminé ma scolarité à Fontenay-le-Comte.
Ensuite, j'ai été marin d'État pendant vingt-huit ans de 1963 à 1991. Durant ma carrière, j'ai notamment voyagé à Madagascar, à Djibouti, en Nouvelle-Calédonie, à Paris et j'ai fini au centre électronique de l'armement à Bruz (à côté de Rennes). J'ai eu ma retraite à 45 ans.
En parallèle de tout ça, j'ai épousé ma femme en 1971, une camarade de jeunesse originaire de Bel-Air. Je suis installé à Noyant depuis 1981.
Et les Amis du château ?
En 1993, Pierre Dauffy et Jacky Chevreul ont appris par Célestin Port (historien angevin) qu'il y avait des traces d'un château ici. Plus tard, ils ont découvert un puits dans le bois. Un samedi, ils étaient venus récupérer une échelle et une pompe auprès du responsable des ateliers communaux. Comme c'était mon voisin, j'étais à ce moment-là en train de boire un café avec lui.
Ce dernier m'a dit que les rejoindre devrait me plaire. J'encadrais à l'époque un groupe de jeunes. On a débuté comme ça en avril 1993, à Pâques. Au total, on a fouillé sur 1,5 hectare. Au départ, on se réunissait tous les mardis et jeudis ; après c'était presque tous les jours. Ça s'est estompé au fur et à mesure. Certains ont disparu, comme Pierre. Depuis dix, douze ans, on était un groupe de quatre assidus, renforcé lors des fêtes médiévales.
Dans les années 2000, on nous a fait venir à la foire de Béré, dont le thème était médiéval. On a acheté quelques « armes », mon épouse a confectionné des costumes. On est allés là-bas et on s'est liés d'amitié à des compagnies médiévales.
On a suivi les rencontres médiévales de Pouancé, Carbay, la fête d'automne d'Aviré, la fête du cidre de L'Hôtellerie-de-Flée ou encore la foire de Bouillé-Ménard pendant environ quinze ans.
On a organisé nos fêtes médiévales pour les 20, 25 et 30 ans de l'association.
Au fil des années, plusieurs objets ont été retrouvés lors des fouilles. - Charlie Creteur
Un souvenir marquant ?
Un jour, sur une fouille avec un groupe, les enfants trouvaient quelque chose tandis que l'animateur ne trouvait rien. Je lui ai dit d'aller avec les enfants pour trouver quelque chose mais il m'a répondu : "J'ai commencé là, je reste là." En fin de journée, il a trouvé cinq perles et une pièce de monnaie. On a pu montrer aux enfants qu'il fallait de la patience.
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