Elle veut montrer que l'on peut avoir des formes, les assumer et en faire un atout. Amandine Benony a 21 ans.
Cette aide ménagère, qui vit à Chemazé, près de Château-Gontier (Mayenne) tente sa chance pour décrocher l'écharpe de Miss Curvy Pays de la Loire 2024.
Elle sera sur scène pour cette élection qui doit se dérouler à Nantes (Loire-Atlantique) en octobre 2024. Par cette candidature, elle veut porter un message sur l'acceptation de soi. « Je veux montrer que toutes les femmes peuvent être belles, même avec des rondeurs. C'est encore compliqué d'être une femme ronde. Mais tout le monde n'est pas obligé de faire du 36 », avance Amandine Benony.
Ne pas rentrer dans le moule
Même si les mentalités semblent changer et que la représentation du corps évolue doucement à l'écran et dans les publicités, les femmes qui ont quelques rondeurs se sentent toujours ostracisées.
Amandine en parle sans détour et évoque des comportements, subis pendant l'enfance, qui l'ont marquée.
« Même si ça change un peu, il y a toujours des moqueries. Quand on ne rentre pas dans le moule, on est montrée du doigt. Ce concours, c'est un peu une revanche, surtout quand on a été harcelée étant petite. Chaque candidate vient avec son histoire et on a tous un sac plus ou moins lourd à porter avec nous. »
Sa mère, Stéphanie Hardouin, commerçante à Chemazé, admire la démarche entreprise par sa fille : « Elle a du courage de s'assumer. Je n'aurais jamais pu faire ça. Mais elle a raison car plus on sort de sa zone de confort, plus on trouve la confiance en soi. »
Se donner confiance
Si elle admet qu'il n'est « pas facile de se lancer », Amandine ne se met pas la pression pour autant. Elle veut faire acte de candidature mais assure qu'elle ne sera pas déçue si elle n'est pas élue.
« Je n'y vais pas pour gagner mais pour me donner confiance. »
D'après ce qu'elle relate, cet état d'esprit semble correspondre à ce concours de miss à la philosophie différente. « C'est une ambiance familiale. Il n'y a pas le même esprit de compétition qu'un autre concours de miss. Quand il y en a une qui doute, on la soutient », raconte la candidate.
À un peu moins d'un an du grand jour, Amandine Benony et les autres candidates ont déjà commencé leur préparation. Elles apprennent à défiler avec des talons et à sourire devant l'objectif d'un appareil photo.
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