Michel Le Milinaire est décédé à 92 ans, dans la nuit du vendredi 1er au samedi 2 décembre.
L'emblématique entraîneur du Stade lavallois (1968-1992), originaire des Côtes-d'Armor, avait conduit le club en D1 (aujourd'hui appelée Ligue 1) en 1976 et conduit l'épopée européenne des Tango en 1983-1984.
Lors de cette dernière, les Tango élimineront le grand Dynamo Kiev, pourtant bardé de joueurs internationaux, et feront trembler au tour suivant l'Austria de Vienne.
Michel Le Milinaire, instituteur de formation, un métier qu'il a exercé à Bouère notamment, sera élu deux fois meilleur entraîneur de D1 en 1980 et 1984, meilleur entraîneur de D2 en 1975.
Il sera aussi entraîneur au Stade rennais de 1993 à 1996.
Kopa écarté pour Le Milinaire
Ce que l'on sait moins, c'est qu'un seul stade en France porte son nom.
Il s'agit de celui de Renazé.
L'inauguration avait eu lieu en janvier 2008.
Le maire de l'époque, Richard Flament, et son équipe avaient décidé de baptiser le stade du nom de Michel Le Milinaire.
Albert Baudic, adjoint en charge de sports à l'époque, s'en souvient.
"L'idée du maire était d'appeler le stade Raymond-Kopa. Mais je lui avais dit qu'il y en avait plein en France et un était proche de nous : celui d'Angers. Avec des membres de l'US Renazé (nom à l'époque du club de foot, qui est aujourd'hui fusionné avec Saint-Saturnin-du-Limet), on penchait plutôt pour Michel Le Milinaire, très attaché aux jeunes, à la formation et au jeu. On lui avait donc suggéré ce nom", qui sera finalement retenu.
Attaché à Renazé
Le jour de l'inauguration, une grosse délégation du Stade lavallois était venue : Philippe Jan, le Cosséen qui était président du Stade lavallois, et Philippe Hinschberger, l'entraîneur de l'équipe fanion en 2008, et Michel Le Milinaire. Il travaillait encore pour la cellule de recrutement.
Questionné sur le fait d'avoir un stade à son nom, il avait juste répondu : "C'est un honneur", préférant mettre en avant les dirigeants du club de foot local à l'époque.
"Quand ils m'avaient exposé leur idée (de baptiser le stade à son nom), je les avais trouvés sympathiques, donc j'avais accepté."
Michel Le Milinaire prenait cet honneur très au sérieux, venant chaque année au tournoi régional des jeunes qu'organise l'US Renazé-Saint-Saturnin.
"Même quand il vivait dans un Ehpad à Rennes, il venait", se souvient Albert Baudic.
"La dernière fois que je l'ai vu, c'est sa fille qui l'avait amené car il ne pouvait plus conduire à cause de sa santé, c'est dire son attachement à Renazé."
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