La surprise a vite gagné l'équipe, mais il a su trouver les mots pour la rassurer, dans un premier temps, puis confirmer sa décision tout en affirmant qu'il souhaitait rester au sein du conseil.
"J'ai adressé ma lettre de démission à madame Marie-Aimée Gaspari, la préfète de la Mayenne, le 5 novembre", explique Jacques Sabin, maire de Villiers-Charlemagne. "Elle a accepté cette décision par retour de courrier en date du 4 décembre. Je l'ai rencontrée entre-temps avec mes adjoints, elle m'a confirmé que la commune était clean et qu'elle n'était pas inquiète pour la suite."
Arrivé à Villiers en 1985
Le désormais ex-maire est arrivé à Villiers-Charlemagne en 1985. Dix ans plus tard, sa vie municipale a débuté. "Tout d'abord comme conseiller municipal. Le maire de l'époque était Norbert Bouvet. Puis j'ai accédé au poste d'adjoint sur deux mandats, un de six ans et un de sept. J'avais l'assainissement et l'urbanisme en responsabilité."
Tout en gardant son métier de technicien territorial à la direction départementale de l'équipement, en 2014 il est à la tête de la liste Vivre et agir ensemble pour Villiers-Charlemagne. L'écharpe tricolore a fait partie de sa garde-robe. Il est réélu en mai 2020 avec la liste Osons un village dynamique et solidaire, en pleine période Covid qu'il a fallu gérer et appréhender car la situation était inédite en France.
"C'est à cette période que ma "culture administrative" a pris tout son sens, entre les notes officielles du gouvernement et son lot de contraintes. Ce n'est jamais agréable de quitter une fonction qui vous a apporté beaucoup, mais il faut savoir s'arrêter et lever le pied. J'ai essayé d'apporter ma contribution pour faire évoluer la commune dans le bon sens. Certains trouveront que ça n'allait pas assez vite mais je pense avoir fait le job."
"Lassitude"
Malgré cela, Jacques Sabin conserve sa place de vice-président de la commission tourisme et loisirs au conseil communautaire du Pays de Meslay-Grez.
"C'était aussi une de mes volontés affichées. J'entends ici et là que les maires subissent des violences ou sont menacés, ce n'est pas du tout mon cas. C'est plutôt une forme de lassitude qui m'envahit."
Celui qui cumule vingt-huit ans de vie municipale est confiant pour l'avenir de la commune. "C'est un nouvel élan, de nouveaux challenges, une nouvelle dynamique qui nous amènera jusqu'en 2026. J'ai demandé à rester au sein du conseil mais dans un rôle de conseiller municipal, et ce dans un souci de transmission."
Lundi 11 décembre, ce sera André Buchot, le premier adjoint, qui aura pour mission d'assurer l'intérim avant de désigner un nouveau maire. Cette désignation ne nécessitera pas un nouveau passage dans les urnes, puisque le conseil municipal reste en l'état. En marge de cette interview réalisée le 6 décembre, il a regretté le vol des décorations de Noël installées aux entrées du village.
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