Mercredi 13 décembre, le conseil municipal de Craon a pris une décision modificative du budget de l'abattoir municipal. Philippe Guiard, adjoint au maire aux finances, a indiqué en séance : « L'abattoir a réalisé des dépenses d'investissement imprévues initialement (aménagement extérieur lavage 8 073 €, compresseur RENNER 22 kW 9 754 €, deux postes informatiques 2 049 €, machine pour laver les boyaux 11 259,24 €). »
Tarifs en hausse
Philippe Guiard poursuit : « Afin de pourvoir réaliser les travaux d'implantation d'un système de contrôle des énergies dans la suite des études de SENS4, l'organisme qui a aidé à détecter et à surveiller les consommations, il convenait de réajuster les crédits de l'opération Travaux, matériel et outillage 2023. Quelque 25 000 € sont nécessaires ; ils seront pris sur les montants disponibles, dans les autres immobilisations financières. »
Joël Laloué, conseiller municipal, référent de l'abattoir, a apporté d'autres éléments techniques, justifiant les dépenses : « Il y a aussi l'avance des travaux de l'aire de lavage. » Il a présenté les tarifs d'abattage d'animaux (bovins, veaux, caprins, porcs, etc.), applicables au 1er janvier 2024. « Une hausse de 10 % sur l'ensemble des tarifs, validée en commission des finances et lors de la réunion avec les utilisateurs, a été décidée. C'est plus que l'an dernier, 5 %. Mais pour les cuirs et les produits qu'on évacue, ce n'est plus le même prix. » Joël Laloué ajoute : « On n'a pas tous les chiffres mais on va finir l'année avec un petit déficit, certainement. »
Un changement pour les ovins : « On ne sera plus au kilo mais à la tête, 20 €. » Philippe Guiard argue : « Le coût d'intervention sur les petits animaux, qui ne pèsent pas lourd, il faut quand même l'amortir. Les utilisateurs sont d'autant plus d'accord qu'il est difficile de trouver des abattoirs. »
Un outil compétitif
« Quand on a traversé la crise covid », a rappelé Philippe Guiard, « on a accompagné les entreprises en modérant la hausse des tarifs. Maintenant que les choses sont reparties, elles acceptent que l'on fasse notre rattrapage. » Joël Laloué a précisé : « C'est aussi parce qu'on est très compétitifs. » Bertrand de Guébriant, maire, l'admet : « On a une prestation de qualité, la note B confirmée sur toute la chaîne. Et cette année, on va être à plus de 2 900 tonnes, au maximum de l'abattoir. Sur la rentabilité, il va falloir voir où trouver des économies. »
Joël Laloué : « Des économies, on devrait en faire avec la boyauteuse. Au lieu de payer les boyaux pour les détruire, on les vend. La dépense pour ces déchets à 60 000 € passera à 25 000 €, en 2024. » Restent les consommations d'énergie, eau et gaz, impactantes.
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