Après avoir remis son prix annuel au château du Hardas, l'association départementale de Maine-et-Loire des Vieilles maisons de France a également récompensé un autre monument de la commune de Louvaines, samedi 9 décembre. En effet, l'ancien presbytère s'est vu décerner un prix d'encouragement de 1 000 €.
En dessous de la cheminée dont la fondation remonte au XVIIe siècle, on remarque les restes de l'arche de la précédente datant du XVe. - Charlie Creteur
En 2010, Philippe Lhuisset, 67 ans, et Bernard Roubeau, 68 ans, décident d'acheter l'ancien presbytère. "Il y a quelques années, lorsque nous cherchions à acheter, on avait visité une petite maison dans Louvaines et on était déjà émerveillés par ce bâtiment qui n'était pas à vendre à l'époque", poursuit le premier cité. "Dix ans après, c'était le cas. À peine après avoir terminé la restauration d'un logis datant du XVIe siècle à Morannes, on a vendu notre maison en Agenais pour acheter le bâtiment. À l'époque, il était municipal avec la cantine scolaire au rez-de-chaussée et au premier étage, un logement de fonction. La municipalité devait construire une nouvelle école et elle a décidé de vendre ce bâtiment pour faire un apport."
Chaque marche de l'escalier constitue son noyau fait de tuffeau et d'ardoise. - Charlie Creteur
À l'origine manoir d'un petit seigneur, ce bâtiment a été construit à la fin du XVe siècle avant de devenir un siècle plus tard le presbytère du village jusqu'à la Révolution.
De gros travaux
Au début du XIXe siècle, le bâtiment a été racheté par la mairie. Des travaux ont été nécessaires pour que les deux hommes puissent rendre le lieu habitable en 2012 et le restaurer.
"C'étaient des travaux gigantesques. Dans l'ancienne cantine, on ne voyait plus les poutres ni la cheminée, etc. Il a fallu beaucoup démolir pour retrouver des volumes. Au cours des démolitions, on a retrouvé les anciens découpages qu'on a restitués. On a aussi refait la toiture il y a deux ans, les murs, les plafonds à la chaux. Les plafonds, et les sols, ont été faits par nous-mêmes. On a rendu au bâtiment son aspect du XVIIIe siècle."
Le jardin s'étend sur un hectare. - Charlie Creteur
À l'extérieur, le jardin potager a été transformé pour laisser place à un jardin en terrasse de buis donnant plus loin sur une prairie.
"Après cette remise de chèque, l'idée est de poursuivre les travaux", poursuit l'ancien orthophoniste originaire de la région parisienne. "Il y a encore des travaux à faire comme les enduits extérieurs, des huisseries et des fenêtres du XVe siècle à restituer, etc.".
Philippe compte également faire un tour aux archives départementales afin d'en apprendre davantage sur l'histoire de sa demeure.
L'imposante charpente témoigne de plusieurs années de vécu. - Charlie Creteur
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