Au mois de décembre, la librairie M'Lire Anjou a changé son rayon dédié aux mangas pour gagner le double de place. L'occasion de faire le point avec Lyloo Blaise, en charge du rayon manga au sein la libraire M'Lire Anjou, à Château-Gontier (Mayenne), depuis un an.
Cette dernière est en licence information-communication parcours librairie, à l'Université catholique de l'Ouest à Laval.
Comment se porte le manga à la librairie ?
Lyloo Blaise : Sur l'année 2021-2022, une hausse de 10 % du chiffre des ventes au comptant sur le manga a été constatée. C'est-à-dire les ventes à la caisse notamment avec les particuliers. Au total, on a connu une hausse de 20 % du chiffre d'affaires sur tout type de vente. C'est le seul rayon à avoir connu une hausse aussi forte.
De plus, d'octobre 2022 à 2023, on est à + 200 % sur le chiffre d'affaires lié à la clientèle collectivité, sur le rayon manga.
Quelle est la part du manga chez vous ?
L.B : Le manga représente 13,5 % du chiffre d'affaires du pôle BD. C'est bas, certes, mais ça se comprend car un manga est moins cher qu'une BD et à ce moment-là le rayon manga était plus petit. Pour que les chiffres gonflent, il faut vendre beaucoup de mangas.
Votre rayon a changé ?
L.B. : On l'a changé mardi 5 décembre. Il ne manque plus qu'une table des nouveautés qui arrivera après les fêtes de Noël. J'ai su prouver qu'il y a une demande.
Le projet a été accepté et validé comme viable par la librairie et mon école en juin 2023, car c'est aussi lié à mon sujet de mémoire. À la vue des chiffres, avec l'équipe, on s'est dit que ça valait le coup.
J'ai donc gagné le double de place. Avant, on avait 450 références, maintenant on doit en avoir 800.
Quel est le profil des clients qui achètent des mangas ?
L.B. : Il y a beaucoup de demandes pour les primaires (8-10 ans). On a aussi pas mal d'adolescents, surtout une clientèle shonen. Au niveau des adultes, ça rame et ce qui marche le moins en mangas, ce sont les shojo.
En quoi les animations jouent un rôle ?
L.B. : On a le prix Shiro et on a participé à la journée autour du manga de Tatsuya Endo, Spy Family, proposée par l'éditeur Kurokawa le 11 octobre pour la sortie du tome 11.
À titre de comparaison, le tome 9 a été vendu à 9 exemplaires, le tome 10 à 10 exemplaires et le tome 11 concerné par la journée à 14 exemplaires.
Concernant le prix Shiro, sur les participants 43,3 % sont des classes de primaire, 33,3 % sont des CDI (centre de documentation et d'information) de collèges, 16,7 % sont des bibliothèques, 6,7 % sont des CDI de lycées.
À l'avenir, on a aussi pour projet de faire venir des auteurs français de mangas.
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J'ai retrouvé sa carte Navigo. Si vous pouvez m'envoyer son email, je peux la lui rendre.