Elle rembobine la pellicule de ses souvenirs et se replonge en 1971. Colette Romann, adjointe chargée de la culture à Segré-en-Anjou-Bleu, a été figurante locale. Elle a participé à la première adaptation de Vipère au Poing en téléfilm. Elle a aussi figuré dans Mais ne nous délivrez pas du mal, réalisé par Joseph Séria. Des aventures qu'elle a partagées avec Christine Bernard, une amie, qui habite toujours le territoire.
« La scène mythique »
Une annonce parue dans la presse a poussé Colette Romann, alors âgée de 19 ans, et ses copains, à pousser la porte de cet univers. « Alice Sapritch (qui jouait Folcoche, NDLR) a joué avec moi », aime plaisanter la Segréenne. « Elle peut paraître froide de l'extérieur, mais je garde le souvenir d'une femme fort sympathique. Il y a la scène mythique dans laquelle Folcoche descend du train et retrouve ses enfants. Avec ma copine, on était dans le wagon duquel elle descendait. On reconnaît mon chapeau mais ne me voit pas », indique Colette Romann.
Les artifices du cinéma
Quelques mois plus tard, les deux jeunes femmes ont réitéré l'expérience dans un film aux situations bien plus cocasses. « On nous a fait tourner des scènes, on ne savait pas pourquoi. Aujourd'hui, je me dis que c'est étonnant mais à l'époque on ne se posait pas la question », raconte-t-elle. Finalement, les deux amies sont apparues dans trois scènes. Dans un dortoir : « On voit la surveillante, une sœur, se dénuder en ombre chinoise », se remémore Colette Romann.
Quelques mois plus après l'expérience Vipère au poing, les deux jeunes femmes ont réitéré l'expérience dans un film aux situations bien plus cocasses. - Charlie Creteur
Dans une scène, tournée à la salle des fêtes de Bouillé-Ménard, les figurants ont joué la peur car un des personnages était en train de prendre feu. « On découvre alors les artifices du cinéma, c'était une doublure avec un costume et un produit qui la faisait cramer ». Il y a eu une troisième scène, dans l'église de Bouillé-Ménard : « On devait rigoler. On a su après que c'est parce que le prêtre se dénudait derrière l'autel », raconte-t-elle.
Lieu attractif pour les tournages
Depuis, d'autres tournages ont eu lieu dans le secteur. « On a un territoire attractif pour les lieux de tournage. Ça travaille à l'image et à l'économie locale. Il faut héberger les gens, les nourrir », résume Colette Romann qui ne ferme pas la porte à de nouvelles expériences cinématographiques.
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.