Après les actions du mardi 30 janvier 2024 à la sous-préfecture et au centre des finances publiques de Château-Gontier (Mayenne), les agriculteurs, à l'appel de la FDSEA (Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles) et des JA (Jeunes agriculteurs), ont décidé de bloquer deux ronds points à Château-Gontier, jeudi 1er février, à partir de 11 h.
Ils veulent bloquer plusieurs axes routiers en Mayenne, jour et nuit, dont le rond-point de la N162, près de la Maroutière à Château-Gontier et celui situé à l'intersection de la D20 et de la D22.
Deux jours sur place
Peu après 11 h, à l'intersection de la D20 et de la D22, ils ont installé leurs tracteurs et des barbecues. Un barnum doit être installé dans la journée.
Les #AgriculteurEnColere arrivent sur un rond point à #ChâteauGontier . #Mayenne #PaysDeLaLoire pic.twitter.com/XOPsb5BPTw
— Thomas Gourlin (@GourlinTho) February 1, 2024
Leur but : rester sur place jusqu'à vendredi 2 février 2024 à 17 h. Ils ont prévu de se relayer pour permettre à ceux qui le doivent de se rendre sur leurs exploitations agricoles.
Un système de déviation en amont a été mis en place, en lien avec les gendarmes.
Appliquer la loi Egalim
Guillaume Bellet, ancien président des JA du canton de Château-Gontier, est l'organisateur de ce blocage. Il dit attendre une réaction du pouvoir.
"On attend toujours des mesures du président de la République. Sur 140 demandes formulées, il n'y en a eu que dix. Sur l'application de la loi Egalim, on va être vigilant pour qu'elle soit suivie à la lettre", indique Guillaume Bellet.
20 personnes à la Maroutière
Une vingtaine de personnes bloquent le giratoire situé à la sortie de Saint-Fort. "Les consignes sont le respect des biens et des personnes, précise Xavier Julien, de la FDSEA. Nous ne voulons pas que l'attention soit détournée du fond de l'action. Nous avons la grande majorité de l'opinion publique avec nous, ce qui peut être favorable ".
Une vingtaine de personnes bloquent le giratoire situé à la sortie de Saint-Fort. - Elodie Chalandre
Certains ne sont pas des habitués de ce genre de mobilisations et manifestent pour la première fois "signe d'un ras-le-bol général ", selon l'agriculteur.
Un calendrier
"Ils nous annoncent que la loi va être respectée, ce n'est pas suffisant", peste Elbert Stein, manifestant. Le groupe attend des actions concrètes : "Nous savons bien que tout n'est pas réalisable tout de suite mais nous voulons un calendrier", indique Xavier Julien. "On ne peut pas demander aux consommateurs de payer plus mais il faut que les industriels rognent sur leurs marges", glisse Elbert Stein.
Une couverture nationale
"C'est important de mener des actions sur tout le territoire, d'une part pour faire comprendre nos revendications aux Mayennais et d'autre part pour que le gouvernement remarque que le message est général". Les participants à ce blocage pensent le gouvernement à l'écoute : "Ils n'ont pas envie que ça s'envenime et que ça s'étende à d'autres professions", pensent les producteurs.
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