Pour leur première exposition, Laurence et Maguelonne Simonet, mère et fille artistes peintres, sont les invitées du 21e salon Antiquités brocante qui se déroule les samedi 3 et dimanche 4 février au parc-expo de Segré. « C'est une chance que nous laisse Pierre Journiac, car nous sommes toutes les deux amatrices. Avant nous, il y a eu des artistes reconnus professionnellement comme Florent Maussion ou encore Sophie Chopin. Là c'est nous, donc on a envie de bien faire », explique la jeune femme de 27 ans.
Lors de son voyage en Zambie, Maguelonne a dessiné plusieurs portraits de personnes qu'elle a rencontrées. - Charlie Creteur
Voyage en Zambie
De son côté, la femme âgée de 51 ans se réjouit du fait de pouvoir exposer en famille. « Ça me rend joyeuse et ça m'amuse, je suis très fière du travail qu'elle a fait. » En revenant d'un voyage d'un an en Zambie (Afrique) qui s'est déroulé d'octobre 2022 à octobre 2023, Maguelonne venait chercher un chevalet auprès de Pierre Journiac, antiquaire professionnel et à l'origine du salon segréen.
« Il m'a demandé de voir ce que je faisais et m'a proposé de venir au salon. » Après avoir vu aussi le travail de sa mère, il leur propose finalement d'exposer à deux. Portraitiste dans l'âme, Maguelonne va exposer des dessins sur toile créés lors de son voyage en Afrique.
« Des portraits de gens que j'ai rencontrés, avec lesquels j'ai travaillé et qui ont accepté d'être dessinés. J'ai aussi essayé d'intégrer et de mettre en valeur l'artisanat zambien », indique celle qui est partie en mission de volontariat pour venir en aide aux Dominicains (ordre religieux).
« J'aidais une communauté pour les levées de fonds, les écoles, les hôpitaux, etc. J'enseignais le français, l'art et la natation. » Pendant les récréations, elle s'asseyait dans la cour d'école pour dessiner les enfants. « C'est là qu'une des sœurs m'a proposé de vendre et d'exposer mes œuvres pour les sœurs. » Vivant à Angers, il faut que dire que Maguelonne a été baignée dans le milieu par sa mère Laurence, arrivée à Nyoiseau en 2008.
De son côté Laurence va exposer œuvres rappelant sa Provence natale. - Charlie Creteur
Origine provençale
« Je fais de la nature morte, des bouquets, des portraits, des paysages, j'aime beaucoup travailler sur l'ombre et la lumière, commente celle qui utilise l'huile et l'aquarelle. Le fait d'être attirée par cette technique de l'ombre et de la lumière, ça trouve évidemment ses racines dans mon origine provençale. L'art est venu par ma mère, qui avait de l'or dans les doigts. » Avec une mère artiste aux multiples facettes (pianiste, peinture à l'huile, reliure d'art, aquarelle, sculpture, etc.), à l'adolescence Laurence rêve de faire du dessin de bijoux et de la création en joaillerie, métier exercé par son grand-père à Montpellier.
« Après le bac et un passage en droit, j'ai fait une prépa Beaux-Arts et Arts décoratifs à Aix-en-Provence. J'ai enchaîné sur un BTS d'expression visuelle. À la sortie du BTS, je me suis mariée et on a eu six enfants. Je continuais à peindre et dessiner de manière ponctuelle. »
Elle remet le pied à l'étrier avec un stage auprès d'une aquarelliste angevine. Au moment du confinement, elle suit plusieurs séances d'art-thérapie. « Ça m'a aidée à me lancer sans me mettre la pression et ça m'a fait beaucoup de bien. Depuis, ça me met en joie de peindre. » En parallèle, elle entre dans l'atelier André et Amandine Jude à Château-Gontier en 2016 pour s'initier à la peinture à l'huile. Depuis la fin du confinement, elle peint à la maison à partir de photos, ou sur le vif en atelier. « Je suis dans une période où j'ai envie de peindre le Sud. Je pense que ça m'aide à traverser une période de deuil. Mais je ne vais pas rester là-dessus. J'ai très envie de peindre la Bretagne, d'aller en bord de Loire, peindre Nyoiseau. »
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