Réunis au lieu-dit La Gasneraie à Nyoiseau mardi 30 janvier chez le maraîcher bio Alexis Pedrot, plusieurs producteurs et consommateurs engagés ont fait part de leur projet de se réunir en association pour le maintien d'une agriculture paysanne (AMAP).
« Le grand principe fondamental d'une AMAP, c'est le contrat », explique Jean Cartron, de l'AMAP des Goganes (Charcé, Brissac) et administrateur de la Coopérative d'installation en agriculture paysanne (CIAP).
« C'est s'engager, pour le producteur, à livrer toutes les semaines un panier de légumes de qualité toute l'année. En face, le consommateur s'engage à venir chercher un panier, toutes les semaines aussi. Il y a une notion d'engagement. » Pour cela, il faut constituer « un noyau dur de producteurs » et « un noyau dur de consommateurs qui porte l'association ». Comme le dit Stéphane Couturier, paysan-boulanger à Châtelais : « Dans ce noyau dur, on va trouver un président, un trésorier, des référents qui déchargent le producteur en s'occupant de la partie administrative et organisationnelle avec le consommateur. Les référents aident à améliorer la production. »
Limiter les intermédiaires
Sur l'aspect financier, le paiement est défini au préalable dès le début de la saison.
« On donne douze chèques pour le paiement de tous les paniers de l'année. Le paysan démarre sa saison et achète sa semence au départ avec cet argent mis à disposition. La vente est sécurisée dès le début. » Le contrat passé entre le ou les producteur(s) choisi(s) et le consommateur peut être modulable selon la demande et les échanges entre eux. « On parle de contrat mais il faut trouver un équilibre dans ce modèle », précise Alexis Pedrot. « Avec ce modèle, on limite les intermédiaires et les économies d'échelle », indique Stéphane Couturier. « En AMAP, c'est un prix qui rémunère le paysan », ajoute Jérémie Chevalier, apiculteur à Bouillé-Ménard.
Réunion le 10 février
Afin de présenter davantage ce modèle et sa mise en place aux personnes intéressées, une réunion ouverte au public a lieu samedi 10 février à 17 h, au lieu-dit La Gasneraie de Nyoiseau, sur la ferme Le Pré de chez vous.
« L'idée est de trouver des consommateurs qui souhaitent soutenir un modèle agricole et de leur donner les moyens de s'engager et de soutenir la cause paysanne. Il faut qu'on commence à s'organiser maintenant pour lancer une AMAP en mai, juin », indique Alexis Pedrot. « Le projet pourrait commencer à partir d'une dizaine de consommateurs », détaille Jean Cartron.
Il s'agirait ainsi de la deuxième AMAP dans le Segréen. « Je suis prête à m'investir pour un peu de temps dans cette AMAP mais il faut voir ce qu'il faut faire », se montre intéressée Birgit Groeschner, une consommatrice engagée.
Pratique : Tél. 06 75 57 35 21.
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